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Mercato OM : "Brandao n'était pas un transfert à paillettes, mais un véritable plus pour l'équipe"
InterviewPublié le 09/02 à 16:00

Mercato OM : "Brandao n'était pas un transfert à paillettes, mais un véritable plus pour l'équipe"

Interview avec Jean-Philippe Durand, ancien boss de la cellule de recrutement de l'OM, sur ce qu'est un mercato réussi. Retrouvez l'intégralité du Phocéen Mag à ce sujet.

Evidemment, on pourrait résumer en une phrase qu'un mercato hivernal réussi est celui qui permet d'atteindre ses objectifs sportifs. Mais il y a d'autres paramètres à prendre en compte, comme celui de trouver le joueur au juste prix et à la juste place. Aussi, l'élément qui se fera une place dans l'effectif à plus long terme et apportera un supplément d'âme. Bref, la quête de l'oiseau rare relève autant de l'exploit que de la chance de tomber sur le bon joueur au bon moment. Si la liste des échecs hivernaux à l'OM tient dans un bottin téléphonique, celle des réussites est infiniment plus mince, mais elle existe. Voici deux exemples de mercatos d'hiver réussis, toujours avec le patron de la cellule recrutement de l'époque Jean-Philippe Durand.

As-tu le souvenir d'un mercato hivernal qui a fait mouche à l'OM ?

Jean-Philippe Durand : "C'est difficile, parce qu'il y a forcément différentes lectures. Mais, pour ce qui est de l'impact d'une recrue sur l'équipe et les résultats, je pense à l'hiver 2008-2009, lorsqu'on va chercher Brandao au Shakhtar Donetsk. Si mes souvenirs sont bons, le transfert n'est pas trop élevé (6 M€) pour un avant-centre qui a fait ses preuves en coupe d'Europe. A l'époque, on fait un gros début de saison et notre attaque tourne bien avec des joueurs comme Niang, Baki Koné et Ben Arfa. Mais on cale à l'automne avec des défaites en Champions League et contre Paris au Vélodrome. De plus, Niang et Koné ont des pépins physiques. Brandao va rapidement s'acclimater et nous marquer des buts importants. De plus, il correspond exactement à ce qui nous manquait avec un impact physique énorme sur les défenses adverses. Il s'entendra très bien avec Mamad' et nous aidera beaucoup pour remonter sur le podium et terminer deuxièmes. Malheureusement, il nous manquera trois points pour être champions, mais l'apport de Brandao a été déterminant. Ce n'était pas un transfert à paillettes, mais un véritable plus pour l'équipe".

Les supporters ont aussi en tête le mercato d'hiver 2005, même si l'OM ne jouait pas le titre à cette époque...

JPD : "Oui, c'est vrai. C'est différent, parce que c'est une époque où l'OM est moins compétitif et où Lyon est à des années-lumière de la concurrence. Je crois d'ailleurs qu'on termine cinquième à 25 points d'eux (24, ndlr). On a le souvenir d'un bon début de saison parce que Ribéry, Niang et Cana sont arrivés à l'été et qu'on gagne l'Intertoto avec un beau match face à la Corogne. Mais le début de championnat est catastrophique au niveau des résultats. L'équipe de Jean Fernandez se met peu à peu en place, mais il faut attendre ce mercato d'hiver pour trouver le juste équilibre. C'est ce qu'il se passe avec les arrivées de Mickaël Pagis, Toifilou Maoulida et Renato Civelli. Pagis va s'adapter tout de suite et s'avère être le chaînon manquant de l'attaque avec Ribéry et Niang, dans un rôle assez hybride de neuf et demi et avec une vista technique qui va régaler tout le monde. Toifilou va aussi apporter sa pierre à l'édifice en marquant des buts importants pour son club de cœur. Et je n'oublie pas l'apport de Renato derrière, dans l'engagement comme dans l'état d'esprit, qui a stabilisé la défense. On ne terminera que cinquième, mais cette équipe a progressé tout au long de la saison et a donné du plaisir aux supporters".

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