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Marcel Dib, l'autre héros de 1989
InterviewPublié le 19/05 à 07:00

Marcel Dib, l'autre héros de 1989

La dernière victoire de l'OM en coupe de France remonte à 1989. Une victoire de légende 4-3 face à l'AS Monaco dont on retient évidemment le triplé de Jean-Pierre Papin et sa bise à François Mitterand. Mais dans le camp d'en face, un autre joueur est entré dans la légende ce soir-là, et il est même entré dans celle de l'OM quelques années plus tard lorsqu'il s'est agi de faire remonter le club en Ligue 1 entre 1994 et 1996. Ce joueur, c'est bien sûr Marcel Dib, "Célou" pour les intimes et "El Diablo" pour les supporters olympiens.

Samedi, Marcel supportera évidemment les couleurs du club de sa ville. En attendant, pour Le Phocéen, il revient sur cette incroyable soirée et se projette sur la finale de samedi face au PSG :

- Marcel, que retiens-tu de cette soirée de 1989 ?

Marcel Dib : "Ce jour-là, JPP était en état de grâce, et moi je n'étais pas très loin derrière lui, car je marque deux fois et je provoque un pénalty. C'était une très belle finale, probablement l'une des plus belles, même si je l'ai perdue. Mais j'ai eu la chance de la gagner deux ans plus tard".

- C'était spécial pour toi de la jouer face au club de ta ville ?

M.D. : "Pas vraiment, parce que je les rencontrais régulièrement en championnat. Mais c'était mon rêve de gagner une coupe de France quand j'étais jeune et que je voyais l'OM de Skoblar et Bonnel. Plus que d'être champion, bizarrement".

- C'est une époque où tu faisais partie des meilleurs milieux français, et même d'Europe. Est-ce que tu aurais aimé jouer avec l'OM de ces années-là, avec Papin, Waddle, Pelé et les autres ?

M.D. : "Bien sûr, j'aurais aimé gagner cette ligue des champions. Mais j'avais déjà trente ans, car j'ai débuté ma carrière pro un peu tard. J'avais tout de même été approché par Liverpool, l'AS Roma et Manchester United, mais j'avais déjà 32 ans".

- L'OM ne t'avait pas contacté ?

M.D. : "Oui, vers 90-91. Bernard Tapie avait appelé le président Campora (Monaco) pour essayer de me transférer pour l'équivalent d'environ deux millions d'euros, ce qui était élevé à l'époque. Mais la famille princière n'a pas voulu. Je devais jouer au milieu avec Bernard Pardo, c'est dommage".

- Qu'attends-tu de la finale de samedi face au PSG ?

M.D. : "Sur un match, tout est possible et j'y crois. Tout dépend de l'état d'esprit, avec tous ces joueurs qui vont partir. Si j'étais responsable de cette équipe, je m'appuierais sur les cadres, avec Mandanda, Nkoulou, Diarra, Isla et même Fletcher qui est un joueur d'expérience. Ces joueurs doivent porter l'équipe samedi. S'ils ne s'impliquent pas à 100%, ce sera difficile. Il n'y a que les joueurs d'expérience qui peuvent tirer un groupe dans ces moments-là, on le voit à Paris avec Zlatan qui emmène ses coéquipiers avec lui".

- PSG est tout de même le grand favori...

M.D. : "Oui, bien sûr. Ils veulent se rattraper de leur élimination en Ligue des Champions. C'est du 75/25 pour Paris, mais l'OM a quand même son mot à dire. Il peut y avoir un joueur comme JPP ou moi à l'époque qui peut tout exploser, même si l'OM reste fragile. Mais ils peuvent le faire".