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Harit : "Parfois le football c’est plus une histoire de mental que de physique"
InterviewPublié le 19/04 à 02:01

Harit : "Parfois le football c’est plus une histoire de mental que de physique"

La réaction d'Amine Harit après la victoire en quart de finale de l'Europa League contre Benfica.

La semaine dernière, tu nous as dit dans les couloirs "On va le faire, On va répondre présent." Est-ce que vous avez répondu présent, M. Harit?

Amine Harit : Bah... À vous de me répondre. Non, c'est bien, non. Je savais que ce but qu'on a mis là, à l'extérieur, il allait être très très important pour le retour. Je suis heureux, je suis heureux ce soir pour le groupe, pour le club, les supporters, le staff, le président, tous les gens qui travaillent au club. Je sais que les dernières semaines n'ont pas été faciles et c'est ce qui vient mettre un peu de bonheur dans ces moments difficiles. Je pense qu'à choisir aujourd'hui, le choix est vite fait.

Tu as eu peur au penalty ?

A.H : Oui. Vous dire non serait mentir, surtout que la dernière séance de tirs au but au Vélodrome, ce n'est pas sûr que ça va bien passer. Mais voilà, on a eu un grand Pau aujourd'hui et je suis fier pour lui, je suis fier pour le groupe et c'est important de vivre des moments comme ça, je pense que ça va donner de la force à tout le monde pour cette fin de saison.

Tu as un poste un peu particulier aujourd'hui, qu'est-ce que tu peux nous en dire justement?

A.H : C'est la première fois voilà, du fait des blessures qu'on a, des joueurs absents mais dans ces moments-là il faut sacrifier, il faut penser au collectif et le personnel, ça vient après. J'étais à 100% pour aider l'équipe, même si j'avais des petits manquements, parce que je n'ai pas l'habitude de me retrouver aussi bas pour défendre. Mais l'important ce soir, ce n'est pas le poste auquel j'ai joué, c'est la qualification en demi-finale de la Coupe d'Europe.

Mais tout est un peu improbable quand tu regardes cette rencontre. T'as les deux jeunes qui rentrent, t'as Amir Murillo qui revient qui a peut-être que 30 minutes et il en joue 75.

A.H : Y'a rien qui va mais au final y'a tout qui va. Non franchement, y'a tout qui va de travers. Même nous de temps en temps on comprend pas. Y'a des choses qui nous tombent dessus, on doit faire avec mais comme je l'ai dit c'est ce qui crée la force d'un groupe. Beaucoup de gens ne nous voyaient pas passer par rapport à ce qu'on a pu vivre en championnat ces dernières semaines, à la récente défaite face à Villarreal aussi. Il y en a beaucoup qui nous voyaient sortir ce soir et c'est une très très belle réponse à tout le monde qu'on en voyait.

Ça confirme aussi quelque chose Amine, c'est que la Coupe d'Europe c'est quand même très spécial à Marseille.

A.H : À jamais les premiers. Non, non, c'est spécial, c'est un club qui vit pour ça, c'est une ville qui a besoin de ça pour vivre. Je pense que demain les gens vont tous sortir à 8h du matin en ville. On sait que c'est vital pour le club et surtout dans une saison en championnat qui est compliquée comme ça, je pense que les supporters, comme ils nous l'ont fait comprendre, c'était ça qui pouvait sauver notre saison. Je pense qu'on leur donne du bonheur malgré cette saison difficile et j'espère qu'on va continuer parce que honnêtement je ne sais pas pour vous mais moi je n'ai pas envie de me contenter de ça surtout quand je vois ce qu'on a pu vivre ce soir.

C'est récup jusqu'au moins de mai ou pas (Rire) ?

A.H : Il y a un match dimanche, enfin pas pour moi (rire), je vais pouvoir me reposer un peu. Il y a un match dimanche, il ne faut pas penser que parce qu'on est en demi-finale de Coupe d'Europe on va laisser tomber le championnat. Donc voilà, il y a un coup à faire. Je pense qu'il faut s'appuyer sur cette victoire pour faire un gros match à Toulouse, même si ça va être dur physiquement. Mais honnêtement, je pense que de temps en temps, le football, c'est plus mental que physique. Le dénouement est exceptionnel.

Il y a 0-0 à la mi-temps, 0-0 à la 60e, 0-0 à la 70e. Merci, un match. Non mais à un moment donné, vous voyez, tu regardes le chrono, tu te dis, il faut qu'on marque au moins une fois.

A.H : C'est la première fois que ça m'arrive de regarder toutes les 30 secondes et j'avais l'impression que les secondes c'étaient des minutes. C'était long mais on savait que ça allait passer par là. Honnêtement on était confiant à la mi-temps. On savait que si on continuait à pousser comme ça que ça allait s'ouvrir au bout d'un moment parce qu'on maîtrisait le match, on avait les occasions. Et on savait que tôt ou tard ils allaient finir par craquer. Leur gardien fait une super parade, il fait deux grosses parades en deuxième mi-temps. On a un peu de chance avec Faris qui vient couper superbement le ballon. Mais honnêtement je savais qu'on allait marquer. L'important, comme on se l'est dit avant le match, c'était surtout de ne pas en prendre. L'important c'était d'être solide défensivement et éviter de prendre le but qui nous aurait fait beaucoup de mal.

Et grâce à vos supporters aujourd'hui ?

A.H : Exceptionnel, l'une des plus grosses ambiances que j'ai vécues ici au Vélodrome. Je suis content pour eux, je sais que c'est dur pour eux, les pauvres, ça n'a pas été facile, la saison n'a pas été comme ils l'auraient pu le souhaiter, mais je pense qu'aujourd'hui si vous demandez à tous les supporters marseillais, ils vous répondront qu'ils sont heureux et ça nous fait plaisir.