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Gattuso sur le top 4 : "Pourquoi je serais là si je n'y croyais pas ?"
InterviewPublié le 10/02 à 00:55

Gattuso sur le top 4 : "Pourquoi je serais là si je n'y croyais pas ?"

La réaction de Gennaro Gattuso après OM-Metz (1-1).

Quelle est votre première réaction après ce match où vous avez manqué de réalisme face au but ?

Gennaro Gattuso : "Cette semaine a été très particulière. Je pense que le club, moi, les supporters, avons demandé de la mentalité, avons demandé un sentiment d'appartenance, plus d'engagement à tous nos joueurs. Et je pense que, aujourd'hui, tout cela s'est vu. Nous avons été malheureux de nous retrouver à dix, car c'était un match difficile, mais l'équipe a fait beaucoup de choses aujourd'hui. C'est vrai que ça brûle, mais il faut repartir de la mentalité, de la volonté, du sens d'appartenance, de ce que nous avons fait aujourd'hui. Parce que même en souffrant aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'il y a eu des joueurs qui n'ont pas fait ce qu'ils devaient faire en termes d'engagement. Il faut continuer à faire ce que nous avons fait aujourd'hui. D'être réduit à 10, ça a pesé sur le match, mais je pense que l'équipe aujourd'hui vraiment a tout donné. C'est un peu le reflet de notre saison en général, donc c'est dur évidemment".

Est-ce que les retours à venir de Veretout et Kondogbia vous donnent un peu d'espoir malgré tout ?

G.G. : "Je n'aime pas m'apitoyer sur mon sort. C'est vrai que parfois, dans le foot, on peut avoir des blessés, il peut y avoir de la malchance. C'est normal, c'est quelque chose qui arrive à tous les entraîneurs. Mais je pense que là, on a vraiment payé le fait que pendant 45 jours, on n'ait eu à disposition que 10 ou 11 joueurs de champ. Donc mentalement, ça a été très dur de ne pouvoir compter que sur 10 ou 11 joueurs, même s'il y avait de la bonne volonté, des joueurs très jeunes. Ce n'est évidemment pas pareil. Donc voilà, je pense qu'on l'a payé au niveau mental, au niveau de la motivation, au niveau de la vie au quotidien. Mais après c'est vrai qu'il y avait des blessés, il y a des blessés comme vous l'avez dit, mais si on voit le match d'Onana, d'Ounahi aussi ce soir, honnêtement je ne peux que les féliciter. Après, c'est sûr que ces changements pourraient nous apporter plus de fraîcheur, mais voilà, c'est le foot, on le sait, je pense que la clé du problème ça a été vraiment de faire ces 45 ou 50 jours avec un effectif réduit, ce qui a vraiment pesé sur le mental."

Avez-vous l'impression que rien ne va pour votre équipe ? C'est-à-dire que vous n'avez pas les éléments en votre faveur, parfois des décisions de l'arbitre, des occasions qui ne passent pas loin...

G.G. : "Je l'ai déjà dit, et je pense que ce soir on a vu ce qu'on avait demandé. Après pour faire une petite blague, je pense que si une peau de banane était tombée sur le terrain ce soir, elle serait tombée au très mauvais endroit, mais c'est l'état des lieux. Mais il faut qu'on continue et je pense que ce soir il y a un chiffre à retenir, c'est la première fois que je le vois dans ma carrière, en première mi-temps on avait 84% de suprématie territoriale sur le terrain et 75% à la deuxième mi-temps alors qu'on était à 10 en infériorité numérique, donc c'est quand même quelque chose d'important. Après évidemment qu'il faut marquer, il faut réussir à concrétiser, mais honnêtement je ne pense pas qu'il faille s'apitoyer sur notre sort. C'est un moment qui peut passer. Je n'aime pas parler des arbitres de manière générale, mais c'est sûr que je ne comprends pas pourquoi cette faute sur Faris (Moumbagna) n'a pas été revue à la VAR. Et pareil sur le but, pourquoi l'action n'a pas continué. On n'a pas attendu de laisser passer et ensuite aller voir au VAR si jamais, comme on le fait par exemple avec le hors-jeu. Donc voilà c'est sûr que ce sont des décisions que je ne comprends pas forcément, mais voilà dans le foot c'est quelque chose qui peut arriver, et l'important c'est d'aller de l'avant."

Est-ce qu'il faut encore vous parler de cet objectif des 4 premières places ou du podium ?

G.G. : "Pourquoi serais-je là si je n'y croyais pas ? Je ne suis pas là pour perdre mon temps. Forcément, j'y crois. On peut parler d'une mini-crise à l'heure actuelle parce que ça fait cinq matchs sans victoire. Quand on porte le maillot de l'OM, on ne peut pas penser à ces 4e, 5e ou 6e places. Mais je pense que ce qu'on doit faire maintenant c'est vraiment de penser en tant que groupe, de faire des prestations en tant que groupe, qu'on ne pense pas aux individualités, que chacun pense vraiment pour l'équipe et il reste encore honnêtement beaucoup de matchs, donc pourquoi ne pas y croire ? Honnêtement, la saison est encore longue, après évidemment, je sais que gagner les matchs c'est important et ça passe par là parce que sinon les mots ça ne servent à rien, ce sont les faits qui comptent. Mais évidemment que j'y crois, je suis le capitaine de cette équipe et donc je ferai tout pour porter le bateau de mon équipe à bon port. Et ça passe par l'engagement, par le sérieux et on verra à la fin de la saison où on en est."

La qualité du match des trois recrues, Onana, Merlin et Moumbagna, est-ce que c'est vraiment quelque chose de positif pour la suite ?

G.G. : "Ce sont des nouveaux joueurs et je suis content de ce qu'ils ont apporté à l'équipe. Mais aujourd'hui, honnêtement, c'est difficile de trouver un joueur qui n'a pas bien performé, qui n'a pas bien joué. Évidemment qu'ils viennent juste d'arriver, donc c'est bien. Mais encore une fois, je le dis, il n'y a personne à qui on peut reprocher quelque chose ce soir au niveau de la performance."