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Interview

Gattuso : "Je ne suis pas un entraîneur défensif"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 01/12/2023 à 01:05

Gattuso : "Je ne suis pas un entraîneur défensif"Gattuso : "Je ne suis pas un entraîneur défensif"

La réaction de Gennaro Gattuso après OM-Ajax (4-3).

Coach, comment ressortez-vous de ce match ?

Gennaro Gattuso : "Je pense que hier, j'ai bien expliqué ce type de match qui pourrait arriver. Il y a un Ajax qui, en ce moment, joue un football sans trop réfléchir, avec des jeunes qui font des choses incroyables. Nous avons essayé de presser en un contre un, devant 65 000 personnes, nous avons souffert, mais l'équipe, à des moments, a fait des choses très bonnes. Je suis très heureux de ce que les joueurs ont montré sur la pelouse."

Les matchs de l'OM sont aussi importants pour le coefficient UEFA de la France, y pensez-vous ?

G.G. : "Je n'y ai pas du tout pensé. Je n'ai fait que penser à ce match-là et à gagner les trois points. Bien sûr, on est heureux parce que c'est toujours bien de recevoir des points pour la France, mais franchement, je n'y ai pas du tout pensé."

Des choses vous ont rassuré ce soir ?

G.G. : "Alors pour être franc, je suis très heureux de la victoire en premier lieu. J'ai dit qu'on a déjà beaucoup changé notre jeu. On a essayé de jouer le un contre un partout sur la pelouse. Et on a fait beaucoup de changements aussi en seconde mi-temps. Mais le plus important ce soir ici, c'était de gagner tout simplement. Et je ne vais pas entrer dans les détails par rapport aux buts encaissés. Je sais que quand on joue pour l'OM, il faut tout faire pour gagner et vaincre. Dans ce sens, on va prendre cette victoire avec nous pour la Ligue 1 aussi."

Qu'avez-vous pensé de la prestation de Pierre-Emerick Aubameyang ? Un but magnifique, il prend ses responsabilités pour le premier pénalty et le dernier. Qu'est-ce que vous pouvez dire de son match ce soir ?

G.G. : "Je n'ai rien à dire, pour être franc. Je suis un des rares qui n'a rien dit sur lui. Je suis content pour l'athlète qu'il est, pour le joueur qu'il est. Je ne suis pas surpris, parce que je ne lui donne rien, je ne donne rien à Pierre Aubameyang, quand je dis qu'il a 35-36 km/h de vitesse, qu'il est encore un joueur vivant, je ne lui donne rien. Je suis content de ses trois buts, mais je savais que, en travaillant ainsi, ce moment-là arriverait. J'y ai toujours cru. Mais je pense que ce moment-là a été juste, parce qu'il a mis peu de buts. Il s'appelle Aubameyang et il a été massacré. Quelqu'un qui a fait 200 buts et qui a encore envie de s'entraîner comme il s'entraîne, je pense que c'est normal qu'il ait réussi une soirée comme celle-ci."

Sur le 1er et le 3e but, c'est Sarr qui défend en défense à droite, c'est dû au marquage individuel ? Ce type de défense colle avec votre groupe de joueurs ?

G.G. : "On le fait toujours contre des équipes qui essaient de créer la supériorité numérique dans des zones sur le terrain. J'ai pris cette décision pour ce match, qui est très particulier, parce que l'Ajax essaie de jouer entre les lignes. Quant à Sarr, c'est vrai qu'il a peut-être commis des erreurs, mais quand on change des trucs dans sa tactique, c'est pas de la magie, on peut pas dire voilà je le change comme ça et maintenant tout marche sans difficulté. Pour aujourd'hui, je savais qu'avec 65 000 personnes dans le stade on ne devait pas attendre à l'Ajax, on ne devait pas jouer défensivement, parce que sinon le stade pourrait se fâcher contre nous. Alors c'est normal, quand on change des choses tactiques comme ça, que des individus commettent des erreurs tactiques comme ça, mais sans doute qu'on a aussi mis Sarr dans la position de commettre ces erreurs-là."

Après des gros temps forts, votre équipe a parfois tendance à se déliter. Est-ce mental ?

G.G. : "Non, je ne pense pas que ce soit mental, pas du tout. Il y a deux types de football totalement différents. En France, il y a des équipes très physiques. En ce moment, j'aime la Ligue française car les autres équipes jouent très bien. C'est normal que l'Europe ait une typologie de foot avec des équipes qui sont un peu différentes. Pour moi c'est un cas. Parce que les compétitions sont totalement différentes".

Certains de vos joueurs préfèrent gagner comme ça, avec un match comme ça que 1-0 ou 2-0, qu'en pensez-vous ?

G.G. : "C'est important de gagner, c'est la vérité. Après, c'est normal. Si on fait une évaluation, on peut faire mieux. Mais, je le répète, en ce moment, je préfère gagner. C'est important de gagner les matchs. Après, c'est normal. Mais je ne suis pas un défensif. Mes équipes doivent jouer au football. Je l'ai démontré aujourd'hui. J'ai joué ainsi parce que c'était le bon moyen. Parce que si tu mets le cadenas, tu peux perdre les mêmes buts. On ne sait pas quelle est la bonne façon de jouer. Nous sommes contents, je suis content, je suis fier. Je pense qu'il fallait aussi une partie comme celle-ci. Ça fait du bien à la tête, à l'ambiance. Je pense que je réponds oui. Je préfère prendre cinq buts et en marquer six. Je ne veux que gagner dans ce moment-là."

On a eu l'impression que vous vouliez remplacer Renan Lodi plus tôt par Amir Murillo...

G.G. : "J'ai pensé à le remplacer avant. Il a très bien joué. C'est toujours difficile de mettre un arrière droit à gauche. J'assume cette erreur-là, j'ai hésité. C'est difficile de changer un joueur de côté comme ça, Murillo a très bien rempli son rôle. J'assume ma responsabilité, j'aurais dû le changer plus tôt."