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Gasset : "Un petit goût amer"
InterviewPublié le 03/05 à 11:30

Gasset : "Un petit goût amer"

La réaction de Jean-Louis Gasset après OM-Atalanta (1-1).

Quelle est votre sensation après ce match nul contre l'Atalanta ?

Jean-Louis Gasset : "Un petit goût amer. Conscient d'avoir fait le match qu'il fallait contre une bonne équipe, mais on dit souvent que les matchs se jouent sur des détails, je pense que les deux ou trois détails étaient en notre faveur".

On a l'impression après ce match que vous avez encore toutes vos chances, non ?

J.L.G. : "Je suis tout à fait d'accord avec vous. Heureusement, on est à la mi-temps d'un match, on est à un partout, on a eu des occasions, on a eu une barre, on a eu un but refusé, donc ça laisse quand même beaucoup d'espoirs. On sait qu'il nous faudra aller faire un grand match sur un terrain difficile et contre une très bonne équipe, on l'a vu ce soir, mais même quand on a été mené un à zéro, j'ai senti que les joueurs se sont révoltés, parce qu'on était un petit peu timides techniquement en première mi-temps, on a de suite rectifié le tir et après on a fait jeu égal avec eux".

On a vu vos joueurs encore beaucoup dans l'engagement, les soirées européennes, on sent que ça les transcende. Vous leur avez déjà parlé du match retour ?

J.L.G. : "J'ai dit dans le vestiaire, parce qu'il y en avait quelques-uns qui avaient la tête un peu basse, le fait d'avoir tout donné et de ne pas avoir gagné, j'ai dit on est à la mi-temps. On est à la mi-temps d'un match, on a une semaine pour bien le préparer. On a vu et on sait ce qu'il faut faire, donc il faudra aller le faire à l'extérieur. On a essayé ce soir et il nous a manqué ce petit truc en plus qui pouvait nous faire gagner 2-1. Donc beaucoup d'espoirs oui".

Un petit mot sur Chancel Mbemba qui était incertain pour ce match et qui marque un but magnifique et qui permet à l'OM d'égaliser ?

J.L.G. : "C'est un titulaire indiscutable qui nous fait défaut quand il n'est pas là. Quand on joue Mbemba-Balerdi, je ne vous dirai pas qu'on dort tranquille, mais on est sûr de notre défense. Et ce soir, à part sur le but où on a un petit manque d'attention sur ce petit ballon entre deux, le reste du temps ils ont été héroïques et en plus il y rajoute de la frappe qui égalise. Donc un grand match de Chancel oui".

Ca fait deux buts en deux matchs encaissés sur une percée axiale, est-ce que déjà pour le retour c'est une priorité de gérer ces petites erreurs d'inattention de placement ?

J.L.G. : "Comment vous dire ? L'équipe a été faite ce matin à 11h. Je vous promets. Quand vous savez que Chancel a un petit problème au genou et que Murillo est incertain... Vous n'avez pas le temps de travailler. Une défense à trois, c'est la communication, c'est la complicité, c'est l'habitude. Donc on ne peut pas demander aux gens, Murillo stoppeur gauche, c'était innover pour laisser Chancel sur son bon pied et mettre Léo dans l'axe qui était imposant. Donc bien sûr qu'il y a des petits manques comme ça. C'est pour ça que quand je vous parle des détails dans les grands matchs, c'est un détail. Parce qu'il y a un petit manque de communication tous les deux, alors qu'on doit pouvoir le gérer. Mais les autres détails, l'occasion, la barre, le but refusé, elles ont été contre nous".

En première période, vous avez fait pas mal de longs ballons et en seconde période vous avez plutôt pris le jeu à votre compte, est-ce que finalement il n'y a pas de regrets de ne pas avoir plus joué en première période ?

J.L.G : "Tout est une question de confiance. En première mi-temps, quand on sentait qu'on avait les marquages dans les reins, parce qu'on a eu tout le match, chaque joueur avait un joueur. Et c'est difficile quand on joue au milieu d'aller chercher en ayant l'adversaire dans le dos. Si on manque le contrôle, notre défense est ouverte. Donc on a un petit peu abusé de ballons longs. Et c'est vrai qu'à la mi-temps, j'ai dit qu'il faut se détendre et faire confiance au partenaire qui doit maîtriser. C'est la base tactique contre une équipe qui fait du marquage. C'est la confiance".

On parle beaucoup de petits détails. Quels sont-ils, ces petits détails ? Est-ce que c'est uniquement le jeu face au but adverse quand on voit les occasions que vous avez eues ce soir ? Est-ce que c'est autre chose ?

J.L.G : "Non, il faudra maintenir l'aspect défensif parce qu'on a très bien défendu. Et mieux négocier les balles de contre que l'on a jouées, que l'on a eues ce soir, où on aurait pu faire encore plus mal. On aurait pu marquer un ou deux buts s'il y avait eu la passe juste ou un hors-jeu de 40 centimètres. Ce sont tous ces petits détails qui font qu'il faudra faire le match parfait là-bas pour se qualifier. Mais ça vaut le coup".

Une chose qui n'était pas un détail, c'était l'ambiance. Est-ce que vous pouvez nous dire un mot sur cette ambiance que vous avez ressentie sachant que c'est le dernier match européen de l'année au Vélodrome ?

J.L.G : "J'avais dit aux joueurs que c'était notre dernier match européen. Et j'avais dit qu'on avait le privilège dans la vie de faire plaisir à des gens comme ça. Donc aller au bout des choses. Ce soutien, on est mené un à zéro. J'ai vu les joueurs qui repartent en avant pour dire, non, il faut qu'on se détende, c'est grâce à eux. C'est eux qui nous donnent ce supplément d'âme, c'est eux qui nous donnent la confiance et c'est eux qui pratiquement égalisent. Donc, magique, magique... un stade magique, ça fait 3 ou 4 fois. J'étais venu pour ça et je l'ai vu".