Gasset : "Tout n'est pas parfait"

Coach bonsoir, comment expliquez-vous cette victoire et ces 5 buts marqués ?

Jean-Louis Gasset : "Par le talent des attaquants, le bon esprit qui règne dans ce groupe, les gens qui sont sur le banc savent que de spectateurs, ils vont être acteurs et il faut qu'ils montent encore plus le niveau de l'équipe. Avant ce match, on avait 5 matchs jusqu'au 17 mars. On est le 2, donc ça fait 15 jours. 5 matchs, ça fait un match tous les 3 jours. Il y a besoin de tout le monde, c'est ce que je leur dis. Donc il faut que je le prouve en changeant et qu'eux me prouvent qu'ils nous amènent un plus."

Ce système avec une défense à quatre a bien fonctionné...

J.L.G. : "Ils ont joué dans tous les systèmes. Je vous parle toujours d'animation de système. Ils ont joué à 4, ils ont joué à 5. Ce sont des professionnels, ce sont des très bons joueurs. Ils sont capables de jouer dans tous les systèmes. Les blessures, les suspensions, les non qualifications aux Coupes d'Europe font qu'on changera peut-être souvent de schéma parce qu'il y a des joueurs qu'on a du mal à remplacer."

Que retenez-vous de cette rencontre ?

J.L.G. : "En première mi-temps, on a fait des fautes techniques incroyables au milieu. Incroyables. En seconde mi-temps, on arrive à se faire égaliser sur un but un peu gag. Ce sont ces petits détails qui font que la confiance peut s'emballer. Il faut faire très attention. Le football est fragile, ça va dans un sens comme dans l'autre. Chaque fois, contre le Shakhtar on est mené un à zéro, contre Montpellier on est mené un à zéro. Là on est 1-1 à la cinquantième alors qu'on a eu deux occasions avant où on peut creuser l'écart. Tous ces petits détails, il faut qu'ils arrivent à sentir que c'est décisif, mais après on a eu une réaction donc c'est positif."

Comment jugez-vous la performance de Jonathan Clauss ?

J.L.G. : "Je l'ai dit hier en conférence, il est dans les deux ou trois meilleurs arrières latéraux français. Si on joue à 5 il sait attaquer, si on joue à 4 il sait défendre. Il a un physique hors normes. Je le trouve très fort, c'est tout."

Jean-Louis, c'est une stat un petit peu anecdotique, mais vous êtes le premier à remporter vos trois premiers matchs avec l'OM depuis 1962. Vous êtes dans une opération commando, est-ce que vous commencez à vous détendre ?

J.L.G. : "Je commence à me détendre ? Ce n'est pas l'endroit où on vous laisse du répit. Et j'en suis conscient. Donc si la confiance monte chez les joueurs, on va continuer à essayer de gravir les échelons et toutes ces échéances qui arrivent. C'est la coupe d'Europe jeudi, c'est un match de championnat dimanche à domicile. Il faut gagner les matchs".

Vous l'avez pas mal répété, vous dites match après match, étape après étape, il y a Villareal dans quelques jours, ce soir j'imagine que c'est quand même une bonne dose de confiance supplémentaire avant la Coupe d'Europe ?

J.L.G. : "Bien sûr, c'est une évidence. Chaque fois que je leur mets un examen, je leur dis juste faites ça, montez une marche de plus et ils y arrivent, ils sont heureux, vous auriez vu le vestiaire là, ça chantait, c'était joyeux, tout le monde est content. Mais il faut continuer cette progression là parce que tout n'est pas parfait."