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Gasset : "Je suis fier de Marseille !"
InterviewPublié le 19/04 à 02:03

Gasset : "Je suis fier de Marseille !"

La réaction d'après-match de Jean-Louis Gasset, après la qualification contre Benfica.

Dans quel état êtes-vous et comment avez-vous trouvé le match de manière générale ?

Jean-Louis Gasset : "Heureux, déjà. Fier des joueurs, de l'état d'esprit, fier du public, fier de Marseille. Le match, on a essayé de démarrer très fort, mais on avait en face une équipe qui avait une maîtrise technique, qui avait l'habitude de ces matchs retour où ils ont gagné par un but d'écart. On a essayé de pousser, on n'a pas réussi à ouvrir le score, on a eu une situation par Ndiaye qui a enroulé et une sur Mbemba je crois sur un coup de pied arrêté. Mais on n'a jamais lâché, on a continué dans l'état d'esprit à être focus sur notre match, avec des sécurités derrière pour ne pas prendre ce but qui nous aurait condamné. Et en deuxième mi-temps, il a fallu prendre des risques offensifs, obligatoirement parce qu'il fallait marquer. Donc, fier, fier de ce qu'ils ont fait. Le plan s'est déroulé, on est allé au bout de la nuit, au bout du suspense. Et quand on voit des gens heureux, on est heureux avec eux."

Quand on est en demi-finale, qui plus est quand on évite Liverpool qui était le favori de la compétition, est-ce qu'on rêve d'aller en finale et de la gagner même ?

J.L.G. : "On rêve de tout. On rêve de ces soirées. C'est une compétition qui nous va bien. On a battu le Shakhtar ici, qui est une bonne équipe. On a battu Villareal, qui est une très bonne équipe. On a éliminé Benfica, qui est un troisième adversaire coté, on dira, avec une équipe un peu remodelée, avec des joueurs qui font le sacrifice de jouer à des places qui ne sont pas les leurs parce qu'on a quelques problèmes d'effectif et on a encore eu ce soir un ou deux problèmes, ce qui nous a amené à rentrer des jeunes joueurs qu'on avait pris dans les 48 heures. Donc tout va bien."

Qu'est-ce que vous leur avez dit pour qu'ils soient comme ça, pour transmettre cette envie, cet état d'esprit, malgré toutes les difficultés qu'ils ont eu pendant le match ?

J.L.G. : "Déjà, il y avait un aspect tactique très important. On a fait une semaine où on a corrigé les erreurs qu'on avait faites à Benfica. On s'était fait prendre en contre, parce qu'on n'avait pas de sécurité derrière. Là il fallait aller chercher donc on avait décidé de les presser haut et de rester en un contre un derrière, ça c'était au niveau tactique. Mais tout le monde a fait de gros efforts. La causerie, c'était rentrer dans l'histoire. Ça a fini comme ça. Messieurs, on a aujourd'hui, avec tout ce qui nous arrive, avec tout ce qu'on fait de bien ou de mal, parce qu'on a quand même beaucoup de problèmes, j'ai dit rentrer dans l'histoire et j'ai senti à leurs yeux que j'avais touché. C'était un mot magique."

Il y a un garçon pour qui c'est une très belle soirée, c'est Luis Henrique pour qui ça n'a pas toujours une histoire facile ici et qui a aussi été le symbole de cette qualification en se sacrifiant comme la semaine dernière en ne jouant pas à son poste. On aurait pu être surpris de le voir aller tirer ce quatrième pénalty...

J.L.G. : "Hier, on a fait une série de pénaltys à la fin. Vous voyez les gens qui sont froids. Parce que, bien sûr, tirer après 120 minutes, c'est plus compliqué. Mais quand on a désigné les 5 tireurs, si Jordan Veretout n'avait pas eu des crampes, il aurait tiré aussi, donc il aurait eu un choix à faire. Mais les joueurs en confiance se sont mis en avant et Luis Henrique a été dans les 5. Je suis content pour lui, je vous le dis. Je suis content pour lui parce que je le trimballe. Je le mets à gauche arrière, je le mets couloir droit, je le mets arrière droit. C'est mon couteau suisse et c'est vrai qu'il est un petit peu critiqué, mais croyez moi c'est une bon petit."

Le fait de ne pas avoir joué le week-end dernier a été un avantage ? Et attendez-vous la même chose pour les demi-finales ?

J.L.G. : "Je réponds que Benfica a fait tourner. Il n'y a que deux titulaires qui ont joué le match. Il avait reposé beaucoup de joueurs. Ce n'est pas à moi de décider de quoi que ce soit. Bien sûr que si on a des jours de récupération en plus pour préparer un événement comme ça, quand on est entraîneur, on prend. Mais ensuite, le calendrier, là on va faire une semaine à trois matchs. On a quelques joueurs convalescents, on en a perdu encore un ou deux ce soir. On a des joueurs suspendus à Toulouse. Donc les matchs, à un moment il faudra les jouer."

Est-ce que ça embellit la fin de cette saison assez tumultueuse ?

J.L.G. : "Embellit, obligatoirement, puisque vous êtes demi-finaliste d'une coupe d'Europe en ayant éliminé trois clubs titrés. Donc c'est une épopée qui se déroule et une saison elle se juge à la fin. Donc nous on est là, ça fait le troisième tour, moi personnellement, que je passe et on veut aller le plus loin possible. Après, dans l'autre compétition, on aura le temps d'y repenser. On espère franchement avoir moins de casses-tête, récupérer des joueurs convalescents, qui ne sont pas loin mais qu'on a peur de blesser. Un garçon comme Murillo aujourd'hui a été obligé de rentrer à la mi-temps, mais on avait quand même l'incertitude de la prolongation. Donc si Chancel Mbemba a mal au genou, il faut changer et donc de 45 minutes on est passé à 45 plus 30, et je veux quand même le souligner. C'est quelqu'un qui a été opéré des adducteurs, qui est qui est en reprise, qui dans le groupe depuis une semaine et ce soir il a joué plus d'une heure".

Est-ce que vous pouvez nous dire un petit mot sur Pau Lopez qui a réalisé d'abord un grand match et puis qui a aussi permis à votre équipe de se qualifier lors de la séance de pénalty ?

J.L.G. : "C'est un des leaders du groupe, il est dans les 3-4 avec qui je parle, il était frustré sur ces derniers matchs parce qu'il prenait que des buts sur les centres à retrait, les plats du pied, il ne pouvait rien faire. Aujourd'hui, il a été décisif et franchement il le mérite."

Vous avez dit quand vous êtes arrivé que vous êtes venu pour ça, pour kiffer. Est-ce que ce soir ça dépasse ce que vous aviez imaginé, vos espérances ?

J.L.G. : "Je n'y suis pas encore. Non, mais c'est vrai je vous promets, je n'ai pas lâché. Peut-être demain matin, quand je me reveillerai, je me dirais 'putain, c'est beau'. Je suis fier de mes joueurs, fier de ce public, et content pour eux. Mais on n'en est pas encore à l'égoïsme."