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OM : Tapie, autant d'hommages que de vies différentes
Autour de l'OMPublié le 03/10 à 21:06

OM : Tapie, autant d'hommages que de vies différentes

Voici un échantillon des différents hommages rendus à Bernard Tapie, ancien président de l'OM décédé ce dimanche matin.

Ce dimanche matin, il ne faisait pas bien beau sur Marseille et leur coeur de ses habitants allait s'alourdir encore, comme celui de millions de Français, en apprenant que Bernard Tapie n'était plus parmi nous. Une nouvelle qui a secoué du monde, tant l'ancien président de l'OM aura marqué de son empreinte toute une époque et bien des domaines. Bernard Tapie n'a pas eu une vie mais plusieurs qui n'en ont fait qu'une. Et quelle vie. Rien d'étonnant à constater des hommages diverses et variés venus de tous horizons. Voici un florilège qui ne représente bien entendu qu'un échantillon.

Pour Christian Cataldo, président des Dodgers, "C'était Bernard Tapie, ce n'était pas n'importe qui. C'était un personnage hors du commun, que j'ai eu la chance de rencontrer. Quand tu rencontres quelqu'un comme ça, tu sais qu'il n'est pas comme les autres. Je retiens d'abord ça de lui, avant même le football. Et puis il y a eu les victoires, le sacre à Munich, nos années de bonheur... Là, c'est le supporter qui parle, mais Tapie était un homme hors du commun (...) C'est le plus grand président de l'histoire du club, il n'a pas d'égal. Certains ont été bons, mais lui était au-dessus. Il nous a tout amené : les titres, les stars. Il est devenu marseillais."

Dans l'après-midi, la Vieille Garde a publié un communiqué en l'honneur de Tapie : "Bernard Tapie, notre invincible président, vient de nous quitter au terme d'un combat qu'il a mené comme un lion. Son départ nous affecte très profondément car nous perdons l'un des nôtres. Avec lui, nous avons grandi en tant que supporters, ultras et hommes, dans une relation fusionnelle qui nous a conduit sur le toit de l'Europe un soir de mai 93 (...) Il est surtout devenu Marseillais à 100% en épousant notre mentalité rebelle et ambitieuse et en s'identifiant à l'OM comme nous, au point d'être demandé d'être inhumé à Marseille." Les MTP écrivent sur leur compte Twitter "Tu as offert à Marseille la coupe d’Europe, nous t’offrons notre reconnaissance éternelle ! Repose en paix Boss" et une bâche en son honneur en centre ville.

"C'est un personnage hors norme dans tous les domaines, qui laisse un profond sentiment de tristesse, que l'on soit Marseillais, Parisien ou d'ailleurs", a réagi sur France Info Michel Denisot. "La rivalité était forte, mais il était le premier à me tendre la main et à m'emmener avec lui, me donner quelques pistes au début. Il se donnait les moyens de gagner, je pense qu'il avait des rêves et qu'il n'avait qu'une idée, c'était de les réaliser et de les partager."

Toujours sur France Info, Jean-François Domergue, lui aussi ancien joueur de l'Olympique de Marseille à la même époque, se dit "très touché" : "On a tous été emportés dans le charisme de Bernard Tapie. C'était un gros manager, il connaissait ses joueurs, il savait s'adresser à chacun d'entre nous. Quand il parlait, c'était le boss, il avait un management du feu de Dieu ! C'était un homme passionné, Marseille est une ville passionnée, donc je pense qu'il s'identifiait parfaitement à cette ville."

Beaucoup de joueurs ont réagi à sa disparition, comme par exemple Mamadou Niang  ("aurevoir président, tu vas nous manquer"), Fabrice Abriel ("sincères pensées à toute la famille. Un véritable bâtisseur sans oublier l’humain à travers ses nombreux succès"), mais aussi des personnalités diverses comme le chanteur Matt Pokora ("Aurevoir BOSS. Toutes mes condoléances à la famille et proches. L’architecte à l’origine de ma passion pour l’OM. Celui qui a construit cette équipe qui, comme beaucoup de gamins de ma génération, m’a fait tomber amoureux de ce club. Alors merci Monsieur Tapie. À jamais le premier").

"Je partage la douleur et le chagrin des proches de Bernard Tapie", a réagi le Premier ministre Jean Castex. "Un combattant pour ses idées et ses convictions contre l'extrême droite, pour son club, sa ville, qui a lutté pied à pied contre la maladie. Je m'incline en mémoire de Bernard Tapie". Emmanuel Macron se dit de son côté "touché par le décès de Bernard Tapie, dont l'ambition, l'énergie et l'enthousiasme furent une source d’inspiration pour des générations de Français."

Dans l'Equipe, Franz Beckenbauer se souvient : "Bernard Tapie m'aura toujours impressionné par sa forte personnalité. Il a constamment cru en tout ce qu'il a entrepris. Me concernant, au moment de me convaincre de devenir le nouvel entraîneur de l'OM, il a su se montrer persévérant jusqu'à ce que je craque, car je n'étais pas très motivé au départ. Mais au final, je n'ai pas pu résister à son côté charismatique."

Didier Deschamps, son capitaine champion d'Europe en 1993, s'est également exprimé : "La disparition de Bernard Tapie m'attriste profondément. C'est sous sa direction, à l'OM, que j'ai connu mes premiers grands succès, que j'ai remporté mes premiers titres, notamment le plus beau qu'un joueur puisse rêver avec son club, la Ligue des Champions, le 26 mai 1993."

Le directeur de la communication du club, Jacques Cardoze, a également laissé un mot sur son compte Twitter : "Monsieur Tapie, vous m’avez fait aimer l’OM, sa ville et sa passion. Ce club, cette communauté olympienne, belle et passionnée. A jamais reconnaissant. Éternellement." 

Extrêmement ému, Eric Di Méco a tenu à témoigner ce soir sur les ondes de RMC : "C'est 8 ans de ma vie. C'est drôle, car je n'ai jamais eu de relations avec lui quand j'étais joueur, il a même parfois été dur avec moi. Il était tellement exigeant que beaucoup de mes copains ont dû partir du club au moment où il voulait avancer. A un moment donné, c'aurait pu être mon cas. Je sais que son épouse a souvent oeuvré en coulisses pour que je reste, il me l'a avoué un jour. Je sais que j'ai eu beaucoup de chance d'avoir croisé cet homme et d'avoir travaillé avec lui. Je n'ai jamais été un de ses fils, mais je l'avais par textos à la fin. On avait une relation particulière de par ce que l'on a vécu."