OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
OM : au bord de la crise de nerfs
Autour de l'OMPublié le 21/01 à 15:00

OM : au bord de la crise de nerfs

En s'inclinant devant Lens, encore une fois sans la manière, l'OM pique sa crise et exaspère ses supporters.

Voilà, on y est. La crise de nerfs guettait, la voici qui pointe le bout de son nez. Difficile de reconnaître notre OM ces temps-ci. Dans l'esprit conquérant et ambitieux qui fait l'ADN du club d'abord, de par les stades vides et plus particulièrement le Vélodrome ensuite, à cause des prestations en Ligue des Champions ou en championnat, rien ne tourne rond depuis de longues semaines et le risque d'avoir terminé sa saison avant le début du mois de février existe bel et bien. Entre un propriétaire à l'autre bout du monde, un président que plus grand monde ne semble vouloir écouter et qui est décrié devant le Vélodrome de manière régulière, un coach incapable de réveiller des joueurs qui eux-mêmes ont la tête dans le seau, la crise semble bel et bien s'installer à l'OM.

Villas-Boas ne captive plus ses joueurs...

André Villas-Boas n'y arrive plus. Homme providentiel la saison dernière pour beaucoup, il s'essouffle cette saison, au même titre que ses joueurs. 4-3-3, 4-4-2 en losange, 4-2-3-1, on ne pourra pas dire que le coach n'a pas cherché à réinventer le système olympien, mais les hommes qui le composent n'avancent plus et l'animation de jeu, dont le coach est responsable, est aux abonnés absents. Si longtemps, on a pu louer la solidité défensive marseillaise, cela ne fait pas tout et sans d'autres ingrédients indispensables à toute équipe de football qui se respecte, le fragile château de cartes s'écroule aujourd'hui. Dans la gestion des hommes, le constat est également négatif : le "cas" Payet est un casse-tête pour le Portugais et plus généralement, les joueurs ne semblent plus intéressés par les concepts de jeu du Lusitanien. Et pour peu que les joueurs eux-mêmes soient en deça de ce qu'ils doivent donner, cela donne de la bouillie de football. Indigeste.

... des joueurs qui, eux-mêmes, ne semblent plus croire en un regain de forme

Devant ces états de fait, AVB a proposé sa démission à son président la semaine dernière. Si ça, ce n'est pas une crise, à quoi assiste-t-on vraiment ? Mettons-y les noms que l'on voudra, le constat sera toujours le même. La gueulante du board marseillais, relayée par les médias, n'a rien donnée et a plutôt fait la preuve de sa désespérante inefficacité. Que reste-t-il, dans ces conditions, pour sauver une maison qui semble prendre l'eau de toutes parts ? L'arrivée de Pol Lirola et celle, prévue, d'Arkadius Milik, vont évidemment donner d'autres cartouches à André Villas-Boas. Mais, dans une organisation générale malade et usée, l'électrochoc reste peu probable et ce n'est que sur la durée que la situation pourra repartir de plus belle. Avec d'autres hommes, peut-être. Pour le moment, cet OM est dans le dur, à tous les étages. Sauf que, plus personne ne veut croire en un regain de forme. Pas même, peut-être, les premiers intéressés. Mauvais pour les nerfs.