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Le stade Vélodrome était allemand...
Autour de l'OMPublié le 09/11 à 15:41

Le stade Vélodrome était allemand...

De mémoire marseillaise, on avait rarement vu une telle domination des supporters adverses pour un match au Vélodrome.

Les Allemands ont gagné le match des tribunes

De mémoire marseillaise, on avait rarement vu une telle domination des supporters adverses pour un match au Vélodrome. Jeudi soir, les supporters du Borussia Monchengladbach ont envahi l'enceinte olympienne, avec 2000 fans placés comme prévu en tribune Ganay, mais aussi un bon millier qui s'est retrouvé en haut de la tribune Jean-Bouin. Ces derniers avaient pu se procurer leurs places sur internet, ce que l'OM n'avait apparemment pas prévu. Occasionnant quelques incidents (notamment des pétards lancés en contre bas), ces supporters ont été calmés par l'arrivée du service de sécurité de l'OM et des CRS.

On préfère retenir leur ferveur tout au long du match, avec des chants puissants donnant des allures de match à l'extérieur pour l'OM. Il faut dire que les virages du Vél' étaient peu remplis (au total 15 000 spectateurs) et malgré le réveil des supporters marseillais après les buts de Barton et de Jordan, on a surtout entendu les supporters allemands. "Ça a fait chaud au coeur"  a déclaré Lucien Favre, l'entraîneur de Monchengladbach. "Ils étaient 3000 minimum, ils ont fait le trajet depuis Monchenglabach, et pas qu'en avion, ça fait un bout ! C'est extraordinaire, ça doit être très rare en Europe."

Mais où est passée la ferveur des Marseillais ?

Le coach suisse a aussi été surpris par le désintérêt des Marseillais pour l'Europa League : "Ils ont l'habitude d'être en Ligue des Champions, donc l'Europa League n'est peut-être pas très intéressante pour eux, mais pour nous ce n'est pas le cas, les stades en Allemagne sont toujours pleins. Au match aller, j'en avais discuté avec Elie Baup, il avait été très surpris par cette ferveur populaire pour le foot allemand." 

Le groupe des South Winners a ainsi fait part de sa "honte" par rapport à ce désamour manifeste des supporters marseillais : "Ce jeudi soir, la honte était du côté des tribunes avec un Vélodrome vide à la dérive, laissant raisonner les chants allemands… (...) Mais les premiers fautifs restent tous ces pseudo supporters Marseillais qui, malgré les tarifs dérisoires, ont déserté le Vélodrome. Ces mêmes supporters qui criaient au scandale lors d’une certaine grève des encouragements face au Bayern la saison dernière..." (lire : Honte aux supporters marseillais absents).

Du coup, les joueurs olympiens ont été quelque peu perturbé. Rod Fanni par exemple ne "s'est pas senti à la maison" tandis qu'André Ayew a trouvé "l'ambiance bizarre." "C'est rare de voir ça, mais quand on avait le ballon, on entendait aussi les supporters marseillais. Ça reste Marseille.  Personne ne va venir ici pour imposer sa loi. Et puis le peu de supporters dans les Virages était vraiment là, ils nous ont bien poussés" assure le Ghanéen. Pour son grand retour au Vélodrome, Souleymane Diawara espérait quand même une autre ambiance, ça sera pour la prochaine. "J'ai hâte de retrouver le stade plein qu'avec des Marseillais."

Au moins, dimanche contre Nice, vu que les supporters niçois ont été interdits de déplacement à Marseille, le Vélodrome pourra être tout entier acquis à la cause olympienne...