OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
Edito : OM, qui m'aime me suive
Autour de l'OMPublié le 30/11 à 01:00

Edito : OM, qui m'aime me suive

Edito après ces mois de compétition difficiles à suivre, mais dont le dénominateur commun reste notre passion pour l'OM, avec ses hauts et ses bas.

La longue et riche histoire de l'OM, qui s'étend sur plus d'un siècle, est ainsi faite. Des heures de gloire et de consécration, accompagnées de grandes déceptions et d'années de purgatoire. C'est comme ça Marseille, il est comme ça notre Olympique, collant si bien au caractère de sa ville. Complexe, multiple, déroutant, énervant, exaltant. En guise de montagnes russes, ces premiers mois de compétition se posent là. D'abord de par le caractère si étrange qu'imposent des stades presque ou totalement vides. Ensuite, parce que l'arrêt du championnat la saison dernière a conduit les clubs à organiser une préparation estivale particulière, mais qui a bien du mal à faire redémarrer les machines. Résultat, un paquet d'équipes toussotent et jouent sans cohérence aucune. Montagnes russes encore car, si nous attendions tous le retour de l'OM en C1 après de trop longues années d'absence, la campagne fut un véritable cauchemar, dixit coach AVB lui-même. Difficile de le contredire. Mais difficile aussi de contredire les faits et le bilan comptable en Ligue 1 : à ce jour, l'OM est à 4 points du fauteuil de leader, avec deux matchs en retard à jouer et donc potentiellement des points en plus dans sa manche.
 

Une série brisée peut en cacher une autre

Alors, il n'est pas question ici d'une enflammade de circonstance qui serait de parler de titre. Plutôt, d'un constat étrange qui veut que nous vivons, cette saison, des émotions contrastées et difficilement résumables. Tentons quand même. Il y a ce retour à la compétition avorté avec ce premier report de match face à Saint-Etienne, qui devait se tenir au Vélodrome. Rageant, tant l'OM nous avait manqué durant cette pause forcée. A la fin du mois d'août, l'OM démarre donc sa saison avec une première victoire à Brest (3-2), même si elle fut plutôt arrachée que maîtrisée. Arrive le déplacement au Parc, face à un PSG que les Olympiens ne savaient plus battre depuis des lustres : cette fois sera la bonne ! Avec une victoire 0-1 sur un but de Thauvin, l'OM conjure le sort et embrase tout un peuple qui attendait ça depuis des années. Même si l'euphorie de la victoire sera un peu gâchée par le contre-feu allumé par Neymar envers Alvaro, affaire qui accouchera d'une souris. Mais attention, une série brisée peut en cacher une autre : l'OM chute dans la foulée contre Saint-Etienne, dans un Vélodrome en mode "C'est Marseille bébé" que les Verts n'avaient plus conquis depuis des dizaines d'années. Le ton est donné. A ce rythme, l’OM s’imposera donc à Bordeaux lors de la phase des matchs retour ? S’en suivront en tout cas des semaines difficiles, entre déceptions dans le jeu en Ligue 1 avec un OM peu agréable à regarder et humiliations répétées en C1. Sans parler des matchs sans supporters qui se poursuivent. Mauvais pour le coeur, la fierté et la passion.
 

De looser le mardi à potentiel leader le samedi

Quel bilan vraiment tirer de ces premiers mois de compétition ? Difficile d'y répondre. L'orgueil est touché en C1 et pour beaucoup, il sera difficile de pardonner. L'OM, poussif et amorphe dans la cour des grands, a battu un sordide record de défaites consécutives dans une compétition pourtant remportée dans son histoire. Et si c'était un peu ça l'OM, des déceptions aussi violentes que des joies surpuissantes ? Comment s'appelle ce sentiment si particulier, celui de passer de looser en C1 le mardi à potentiel leader de Ligue 1 le samedi soir ? Est-il possible de se réjouir des résultats du week-end quand on s'est fait savater en milieu de semaine ? S'il n'est pas question d'être ébahis de lutter pour la place de leader de Ligue 1 dans un championnat difficile à suivre et pas forcément le plus compétitif d’Europe, force est de constater que le malaise ressenti en C1 est atténué par une tenue tout à fait correcte en championnat. Difficile à suivre, disait-on. Mais l'OM a rarement été facile à suivre... Et cela n'est pas prêt de changer.