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"C’est la troisième guerre de ma vie"
Autour de l'OMPublié le 21/02 à 08:25

"C’est la troisième guerre de ma vie"

La revue de presse du mercredi 21 février, qui rappelle que la guerre en Ukraine dure depuis maintenant deux ans, alors que l'OM affrontera le Shakhtar Donetsk demain soir au Stade Vélodrome.

Le témoignage de Dario Srna, le légendaire directeur sportif du Shakhtar

Le Croate Dario Srna, ancien arrière droit du club du Shakhtar Donetsk pendant 15 ans et désormais directeur sportif, explique pourquoi il n'est pas parti du club lorsque la guerre a éclaté : "C’est ma famille de foot. Quand la guerre a éclaté, j’étais avec l’équipe. Roberto De Zerbi est parti à Brighton avec son staff (en juillet 2023), mais il était inenvisageable que je parte. Il faut montrer qui on est dans les moments difficiles. Le Shakhtar m’a beaucoup donné et ça se respecte. Je dois être là. Je souffre car ma famille vit à Londres, j’ai deux enfants à l’école, ce n’est pas facile de les retrouver car il y a peu de vols. Ma femme comprend, elle aime le Shakhtar et l’Ukraine, on vivait à Donetsk avant que les Russes n’attaquent le Donbass en 2014, et à Kiev ensuite. C’est la troisième guerre de ma vie. Quand j’arrive quelque part, il y a la guerre. Peut-être que je devrais aller à Moscou, pour qu'il y ait la guerre là-bas." Retrouvez toute l'actualité sportive dans L'Équipe.

Le témoignage de Kateryna Boklach, la gardienne de l'OMrdp_laprovence.jpg (43 KB)

Une cinquantaine d’Ukrainiens, réfugiés à Marseille, seront dans les travées du Vélodrome demain soir lors de la réception du Shakhtar Donetsk. Marseille est jumelée à Odessa et il existe une association rue d'Endoume (7e arrondissement). Il y a aussi une Ukrainienne dans l'effectif de l'OM. La gardienne Kateryna Boklach (20 ans) : "J’étais déjà assez mature pour partir mais cela a été dur car je me suis retrouvée loin de ma famille. J’avais prévu de quitter l’Ukraine, même avant le début de la guerre, car je ne pensais pas pouvoir me développer, footballistiquement parlant, dans mon pays. Mais cela s’est fait plus vite que prévu (...) Plusieurs amis et amis de mes parents sont décédés, certains sont actuellement sur le front. Malheureusement, nous ne pouvons rien faire pour éviter cela. Je ne comprends pas comment des gens, au XXIe siècle, peuvent faire cela. Il y a énormément de choses à explorer dans le monde, je ne comprends pas que des personnes cherchent la guerre. J’espère que cela va se terminer rapidement et surtout positivement pour l’Ukraine." Retrouvez l'actualité régionale dans La Provence.