Et si Gignac et Ayew n'ont pas d'offres ?
Les deux cadres phocéens sont sur le départ à un an de la fin de leur contrat. Mais les prétendants ne sont pas légions.
André Ayew et André-Pierre Gignac ont plus d'un point commun. S'ils sont loin de marcher sur l'eau, ils restent les deux joueurs qui provoquent le moins la colère des supporters, essayant de tout donner sur le terrain. Ils sont également annoncés sur le départ à l'intersaison, alors que leur engagement avec le club phocéen prend fin en juin 2015. Les deux joueurs, qui ont intégré l'équipe première de l'OM il y a quatre ans, avaient comme plan initial de rejoindre une grosse cylindrée européenne après leur club de coeur. Mais alors que l'échéance approche, les prétendants ne sont pas nombreux.
Ce qui peut paraître étonnant, notamment pour André Ayew, que l'on a lié à un moment ou à un autre à l'Inter Milan, au Bayern Munich, Arsenal et Liverpool. "Je pense sincèrement que c'est l'un des joueurs les plus sous-côtés du championnat, voire d'Europe. Beaucoup de clubs se sont renseignés sur André mais peu à des tarifs nous convenant. André aurait pu aller à Newcastle si nous l'avions poussé, mais il n'était pas bouillant, tout comme nous" commente Vincent Labrune à son sujet dans France Football. Le repositionnement du joueur au milieu de terrain n'est pas étranger à ce désir de (bien) le vendre à l'intersaison. Car tant qu'à mettre de l'argent sur un ailier gauche, un club se penchera avant tout sur un profil explosif.
Grâce à ses statistiques, André-Pierre Gignac ne fait douter personne sur son poste d'avant-centre. Mais si Stoke City, Fulham ou West Ham l'ont intégré dans leur fichier selon l'hebdomadaire, le joueur espère une équipe d'un standing supérieur, quitte à aller voir du côté de la Turquie et de la Russie. Le club, de son côté, espère en tirer entre 5 et 8 millions d'euros.
Dans ces conditions, la direction envisage de prolonger le contrat des joueurs, pour ne pas les voir s'en aller libres en 2015. Il y a quelques semaines à l'occasion d'une Question Existentielle, Romain Canuti trouvait que cela pouvait être une bonne idée concernant l'avant-centre : "Quand on regarde en Europe les joueurs qui sont à plus de 18 buts sur la saison, il n'y en a pas beaucoup qui gagnent moins que lui. Et il est déjà au club, en le prolongeant, tu n'as pas d'indemnité de transfert à payer". Ce que Fabrice Celeschi tempère immédiatement : "Il faut jouer sur sa fibre marseillaise pour lui faire prendre conscience des difficultés économiques du club. Sans Ligue des champions, on ne peut pas le prolonger à ce prix-là".
À en croire le dossier de l'hebdomadaire, cette hypothèse serait exclue par l'attaquant pour le moment.