Corchia et le rêve du Vélodrome

Contre Sochaux, Kassim Abdallah n'a pas coûté de but à son équipe. Ça ne l'a pas empêché de ramasser la grosse bronca du Vélodrome après une passe en retrait pour Steve Mandanda. On ne passe plus rien aux arrières latéraux. Comme nous le faisait remarquer Sébastien Perez il y a peu : "C'est un poste qui est de plus en plus important, vu que dans le foot actuel, il y a de plus en plus de densité au milieu du terrain, et souvent, la différence se fait par les côtés". C'est donc à ce poste, alors qu'Anthony Réveillère, pressenti en septembre, s'est engagé avec Naples jusqu'à la fin de la saison, que l'OM regarde en priorité pour le mercato hivernal, Vincent Labrune ayant précisé à plusieurs reprises qu'il n'y aurait pas de mouvements en ce qui concerne le poste d'avant-centre.

C'est que, depuis le début de la saison, Rod Fanni n'a pas retrouvé son niveau de la saison dernière, faisant même partie des éléments les moins bien notés. Kassim Abdallah, qui assure l'intérim, est fautif sur des buts encaissés contre Reims et Naples. Reste Laurent Abergel, qui a signé un contrat pro de trois ans cet été, mais qui n'a pas encore été lancé dans le grand bain. Si la direction n'avait pas considéré ce problème au moment de signer Réveillère, se disant que Lemina pouvait dépanner au besoin, la donne n'est plus la même aujourd'hui. Pour autant, aucun chèque en blanc ne sera signé. L'ancien Lyonnais serait encore sur le marché qu'il ne signerait pas forcément, par exemple.

Le profil recherché est donc un joueur capable d'amener un plus à ce poste immédiatement, tout en pouvait s'inscrire dans le projet du club sur le long terme. À moins donc d'une trouvaille de la cellule de recrutement (qui avait tenté Tyrone Mears à ce poste il y a quelques saisons), l'éventuelle recrue devrait venir de Ligue 1. Et il y a là de quoi piocher dans deux catégories distinctes : celle du joueur qui a montré dans ce championnat qu'il n'était pas mauvais et qui peut franchir un palier en jouant avec le maillot de l'OM chaque semaine. On peut y cocher les noms de Mariano (Bordeaux), Daniel Wass (Evian), voire Christophe Jallet (Paris Saint-Germain), qui ne joue plus depuis quelques semaines. Il y a, sinon, les jeunes joueurs qui peuvent finir de progresser à Marseille, ayant le potentiel pour aller encore plus haut. Correspondent au signalement : Djibril Sidibé (Lille), Serge Aurier (Toulouse) et Sébastien Corchia (Sochaux). Dans ce cas, seul le dernier cité appartient à un club vendeur. Comme il était au Vélodrome dimanche, nous en avons profité pour lui poser trois questions autour d'un hypothétique mouvement. Si la précaution est de mise, l'envie semble aussi être là.

Sébastien, qu'est-ce que ça t'a fait de jouer au Vélodrome ?

Sébastien Corchia : "Le stade, il est magnifique. Après, il n'est pas encore fini, mais fermé, il y a beaucoup plus de bruits, ça résonne plus. Mais je suis arrivé ici avec le maillot de Sochaux, je voulais prendre des points avec Sochaux, je ne me suis pas pris la tête avec ça".

Vu le contexte, tu devais avoir la pression. Tous les dirigeants de l'OM et les supporters allaient pouvoir te juger après ce match.

S.C. : "Il faut être bon sur tous les matchs. Après, c'est sûr qu'au Vélodrome, c'est particulier. Tout le monde rêverait de jouer au Vélodrome. Je continue, on verra en janvier".

Tu te dis que tu as fait le boulot de ton côté ?

S.C. : "C'est dommage pour le résultat final, on est déçu. Mais quand toute l'équipe joue bien, ça se ressent sur les performances individuelles, donc il faut continuer comme ça".

Pour rappel, une question de timing avait empêché Corchia de signer dans les dernières heures du mercato à l'OM. Comme Foued Kadir la saison dernière, qui avait été la première recrue au mois de janvier. Bis repetita ?