Que reste-t-il à sauver cette saison ?

Pour voir un OM treizième avec quinze points après treize journée, il faut remonter aux années noires du début du siècle, entre 2000 et 2001. Deux saisons où les Olympiens ont flirté avec la relégation jusqu'à la dernière journée. On peut y ajouter la saison 2007-2008, mais l'arrivée d'Eric Gerets avait alors boosté l'équipe qui avait effectué un bond en avant spectaculaire. Où se situe l'OM de cette saison ? Vu l'état des troupes et le niveau des matches, probablement entre les deux, même si l'on ne peut jurer de rien. La question que l'on se pose aujourd'hui, c'est ce qu'il reste encore à sauver en attendant la saison prochaine. Sur le plateau du Talk Show, Stéphane Brenguier n'évoque pas d'objectif particulier, si ce n'est celui de jouer pour un public privé de spectacle au Vélodrome : "Il faut sauver l'honneur et retrouver une certaine fierté parce qu'à ce rythme-là, le stade est en train de se vider".

Pour ce qui est du classement, même s'il reste encore beaucoup de points à prendre, Romain Canuti ne voit pas l'OM capable d'effectuer une remontée spectaculaire : "Sans parler de la première place qui appartient à Paris quoi qu'il arrive, il y a des équipes qui sont déjà dans la course à l'Europe et je ne vois pas l'OM les rattraper. Terminer entre la dixième et la huitième place serait déjà pas mal". Au contraire de Thierry Audibert qui, lui, se montre beaucoup moins optimiste : "J'ai vécu la saison 79-80 avec Trésor, Six et tous les internationaux. On voyait les journées passer et on se disait que ce n'était pas possible. Ils ont fini par descendre". Un scénario catastrophe qui appelle à la vigilance, même si on peut considérer que la faiblesse de certaines équipes peut éviter à l'OM telle mésaventure. On pense bien sûr à Troyes, Toulouse, ou encore Ajaccio qui montrent un jeu et des effectifs encore plus angoissants, mais force est de constater que l'OM n'est qu'à trois points au dessus des Corses, ce qui en dit long sur son début de saison.

Autant dire que parler d'Europe semble très optimiste, même s'il reste les coupes nationales, comme le rappelle Romain Canuti : "La coupe de la Ligue ne représente que quatre matches, avec un premier tour contre Bourg-en-Bresse. Je me demande s'il ne faut pas tout miser là-dessus !". Pourquoi pas, d'autant qu'après avoir été longtemps dénigrée, cette compétition est devenue une spécialité marseillaise sous l'ère Deschamps. Mais on rappellera que pour la remporter, il faut gagner des matches. Toujours le même problème...