Palerme 1-1 OM : le jeu et les joueurs

Entre les JO et le trophée des champions, l'OM a fini sa campagne de préparation dans l'anonymat de la Sicile et du stade de Palerme. Une enceinte de plus de 35 000 places qui n'était remplie que par 5000 supporters. Peut-être la meilleure manière de préparer l'équipe de Franck Passi à ce qui l'attend cette saison au Vélodrome, où le style de jeu proposé ne risque pas de passionner les foules. A une semaine du début du championnat, la dernière sortie phocéenne n'est pas du genre à rassurer, même si, menés au score, les phocéens dans leur maillot Europe se sont arrachés pour décrocher le nul (1-1). Pour répondre à une frappe croisée de Embalo avant l'heure de jeu, Leya Iseka a su obtenir un penalty généreux en fin de match qu'il a lui-même transformé. Au moins un enseignement de tiré dans cette préparation : s'il y a penalty, il vaudrait mieux voir le Belge tirer qu'Alessandrini ou Tuiloma, au vu de leurs tentatives lors de la Happy Bet Cup... 

A un moment, on aurait pu penser que Tomas Hubocan, touché à la 40e, allait laisser sa place à la pause. Mais le Slovaque est allé au bout, sans broncher. Une nouvelle prestation rassurante qui le place nettement au-dessus des autres en défense centrale. Un peu comme Zinédine Machach au milieu de terrain. L'ancien Toulousain a beau en faire un peu trop, et disparaître rapidement, il y a quand même un moment où tous les ballons passent par lui. Alors qu'il vient d'arriver, et qu'il a tout juste 20 ans. Maxime Lopez a lui encore une année de moins. Et après l'expulsion de Zambo Anguissa, il a dû jouer un cran plus bas, à un poste qui n'est pas le sien. Cela ne l'a pas empêché de montrer qu'il avait quelque chose, avec de bonnes passes et une technique en velours. Dans les cages, Yohann Pelé a su rassurer un peu ses coéquipiers avec de bonnes interventions. S'il est limité dans le jeu au pied, il a des chances de ne pas trop décevoir cette saison. Enfin, Bouna Sarr n'a pas encore été vraiment décisif. Mais il a le mérite de faire le travail dans son couloir et de laisser les autres briller, optant pour sa part pour un jeu le plus simple possible. 

Entré à la 12e minute de jeu à la place de Bedimo, blessé, Baptiste Aloé n'était pas à l'aise en tant que latéral. Le jeune élément a du mérite, il ne lâche jamais et il est habité par une belle rage. Mais cela peut nuire à son équipe tant il concède des coups francs. Intéressant à la récupération, André-Franck Zambo Anguissa a lui aussi commis beaucoup de fautes. Là où c'est encore plus embarrassant, c'est qu'il s'est ramassé un rouge avant l'heure de jeu, alors qu'il aurait très bien pu se faire sortir juste sur sa première période. De l'antijeu à répétition qui rappelle qu'il faut quelqu'un avec une plus grande expérience à son poste. Abou Diaby est censé en avoir. Il a aussi de la technique. Mais comme il redécouvre son corps, on est à la limite du gênant avec sa prestation. Devant, Bafétimbi Gomis a voulu participer au jeu. Beaucoup. Mais il était trop approximatif, jamais dans le tempo de ceux qui évoluaient au-dessous de lui. Si on peut mettre ça sur le dos des réglages, difficile d'excuser le fait qu'il n'ait pas eu une seule occasion à se mettre sous la dent. Enfin, Hiroki Sakai a livré sans doute son plus mauvais match sous le maillot de l'OM. Ca serait dommage d'avoir eu le meilleur au début, car la saison n'avait pas vraiment commencé... 

Le compo de l'OM contre Palerme

Pelé - Sakai (Rekik 82e), Doria, Hubocan, Bedimo (Aloé, 12e) - Machach (Diaby 64e), Zambo - Thauvin (Lopez 52e), Cabella (Khaoui 64e), Sarr - Gomis (Leya Iseka 72e)