Malgré la victoire... ça ne peut plus durer !

Cela restera décidément une semaine à part dans la saison de l'OM, avec huit buts inscrits en deux matchs et surtout un moment où c'était cuit, que ce soit pour une qualification dans le dernier carré de la Ligue Europa ou pour la lutte pour la troisième place de Ligue 1. Mais menée, cette équipe de l'OM s'est toujours relevée. Forcément, Rudi Garcia ne va pas occulter le côté négatif de la chose et il y a fort à parier qu'il va sensibiliser sa formation sur le fait que ça commence à faire beaucoup de buts en clair encaissés (comprendre dans les premières minutes de la partie). En même temps, et c'est bien là le principal, l'OM gagne. L'effet bénéfique de la soirée de jeudi s'est donc produit. Certes, la débauche d'énergie contre Leipzig a été grande, mais avec la victoire, ce groupe a acquis une confiance en lui qui lui permet de ne pas paniquer au moment de revenir au score. Pas dit qu'à d'autres moments de la saison, cet OM aurait pu se relever du but de Benjamin Nivet en seconde période, et surtout de ce qu'il s'est produit quelques minutes plus tard. 

Sur une belle ouverture de Dimitri Payet dans la surface, Florian Thauvin s'amène parfaitement la balle avec son contrôle. Cela va trop vite pour Mathieu Deplagne qui pousse du coup le joueur de l'OM avec ses bras. Le penalty est flagrant mais l'arbitre ne le siffle pas. Il va même expulser dans la foulée Rudi Garcia qui a le tort de demander au quatrième arbitre de faire son travail et de communiquer avec l'arbitre principal. Une action que les Marseillais ont un peu du mal à digérer, et face à l'exaspération générale, Monsieur Moreira donnera même quelques instants plus tard un carton jaune à Dimitri Payet. Alors évidemment, vu que l'OM a gagné, cette séquence est à ranger au rayon des "faits de match" sous peine de passer pour un grand sensible. Surtout que, comme l'explique le capitaine phocéen, que vous pouvez retrouver dans la vidéo, si la victoire a mis du temps à se dessiner, ce n'est pas en priorité du côté de l'arbitre qu'il faut regarder. Et il a raison. Mais ça commence à faire beaucoup au niveau des erreurs d'arbitrage alors qu'un penalty évident sur Mitroglou n'avait pas été sifflé à dix minutes de la fin dimanche dernier contre Montpellier. Si cela doit s'équilibrer sur une saison, il ne faudrait pas que les compensations surviennent qu'une fois que Lyon aura réussi à sécuriser sa troisième place, à la faveur du nouvel handicap hebdomadaire phocéen. Parce que là par exemple, en cas de nouvel avertissement, Dimitri Payet louperait un match pour cause de suspension. Pas anodin vu son état de forme. En décembre dernier, c'est dans une interview avec L'Equipe que Jacques-Henri Eyraud avait tapé du poing sur le table. Le coup médiatique n'est pas une obligation. Il est sûrement possible de faire passer des messages dans les arcanes de la Ligue. Mais il devient par contre indispensable de faire comprendre que l'OM n'entend pas se laisser faire. 

 

Sébastien Ruggieri