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Les dessous de l'affaire des crampons volés
SaisonPublié le 06/11 à 16:43

Les dessous de l'affaire des crampons volés

Au final, les joueurs de Braga sont repartis de Marseille avec zéro point, mais avec des chaussures neuves plein les valises. Il faut dire que cette affaire des crampons volés aura fait le tour de la toile et des chaînes d'infos au moins autant que le match en lui-même, voire plus. Cette embrouille à la marseillaise a même failli tourner à l'incident diplomatique lorsque lors de la réunion d'avant-match, les dirigeants portugais ont menacé de ne pas jouer la rencontre. D'ailleurs, ils ont refusé de participer au traditionnel déjeuner entre dirigeants, protocole pourtant incontournable en coupe d'Europe. Mais la menace n'est pas allée bien loin, sachant que l'UEFA ne cautionnerait pas ce refus de jouer pour une simple affaire de chaussures. Toujours est-il que ces crampons volatilisés dans un vestiaire dont la porte fermée n'a pas été fracturée a fait souffler un vent de panique à l'OM, qui se serait bien passé de ce fait divers rocambolesque. A tel point que le club a, un temps, proposé d'affréter un jet privé pour aller chercher des chaussures de rechange à Braga. Bonjour l'empreinte carbone !

Finalement, une solution moins coûteuse a été choisie et elle a eu le mérite de faire marcher le commerce local. L'OM a acheté une cinquantaine de paires de différentes marques afin que les Portugais puissent disputer leur match. Parmi ces commerçants heureux, Antoine Pompa, gérant du magasin Espace Foot dans le centre-ville : "Puma m'a appelé pour me dire que l'équipe de Braga s'étaient fait voler des chaussures au stade et qu'ils avaient besoin d'aide pour leurs joueurs sous contrat avec la marque. Pour les autres, sous contrat avec Nike ou Adidas, ils se sont débrouillés avec les magasins sur place, mais pour Puma il n'y a pas de point de vente spécifique à Marseille. En tout, cinq joueurs avaient besoin de paires. Une personne de l'OM est venue rapidement pour voir si l'on avait des chaussures qui pouvaient leur convenir en terme de modèles, de tailles et de crampons. C'était assez drôle car deux heures avant le coup d'envoi, ils étaient encore en train de chercher leurs chaussures. C'était compliqué car ils voulaient surtout des crampons vissés et c'est ce qu'on vend le moins, mais ils ont trouvé trois ou quatre paires qui faisaient l'affaire".

De là à dire que ce crampons-gate a influé sur le résultat, il y a un pas que l'entraîneur de Braga Paulo Fonseca n'a pas hésité à franchir en conférence de presse : "Cela a perturbé notre préparation. Nos chaussures ont disparu et c'est étonnant car il y avait des vigiles et des caméras". Des caméras qui n'ont peut-être pas fonctionné durant quelques minutes comme le suggère L'Equipe ce vendredi. L'Equipe qui explique également qu'une vingtaine de paires de chaussures ont été retrouvées à l'hôtel des Portugais, mais, renseignements pris, il s'agissait de celles du staff. Reste maintenant à envoyer des enquêteurs sur tous les terrains amateurs de la région ce weekend, car si elles n'ont pas marqué hier en Europa League, les chaussures disparues feront peut-être trembler les filets ce dimanche !