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C'était bien, quand même
SaisonPublié le 23/10 à 07:00

C'était bien, quand même

Evidemment, on aurait tous signé pour un tel résultat dimanche matin. Pour autant, est-ce que l'on peut s'empêcher d'être déçu au sortir de ce 2-2 face au PSG ? Pas forcément, et il n'y a pas de honte à ça. C'est que la victoire était proche. L'exploit qui aurait fait sensation, qui aurait fait voler une série de 14 matchs sans victoire dans les confrontations directes en éclat, était à portée de main. Mais il y en aura donc un quinzième, ce troisième nul. Par contre, c'est peut-être celui qui a le plus de saveur. Car à voir l'attitude des Parisiens au coup de sifflet final, à voir MBappé se plaindre de l'arbitrage ou Neymar critiquer la pelouse, il y a de quoi se dire que, si ce n'est pas sur le plan comptable, la victoire est peut-être du côté marseillais. En Ligue 1, on peut toujours se dire que ce sont deux points qui s'envolent. Mais à l'inverse du match perdu avec Bielsa en avril alors que l'OM jouait le titre, nous ne sommes que fin octobre, à la 10e journée. Il reste donc 84 points encore à distribuer. Nantes et Lyon vont forcément en laisser en route.

Une vraie stratégie

Il faut donc plus se pencher sur le contenu du match. Et là, forcément, il y a de quoi avoir le sourire. Car il y a eu des choses que l'on pensait plus trouver au Vélodrome. Ces dernières années, combien de joueurs promettaient de tout donner contre le PSG pour faire un match quelconque une fois sur le terrain ? Cette fois-ci, il y en a vraiment qui ont eu la bave aux lèvres, à l'image d'Ocampos ou de Thauvin. Luiz Gustavo a confirmé son statut de crack dans un gros match, on ne peut pas rêver mieux. Comment ne pas être fier de supporter une équipe où André-Franck Zambo Anguissa arrive avec sa détermination à se mettre au niveau de Verratti, Rabiot et Thiago Motta ? Comme un symbole, c'est un des plus nonchalants de l'effectif, Clinton Njie, qui s'arrache pour offrir le deuxième but à Thauvin alors que le ballon semblait perdu. Ce qui est gratifiant aussi, c'est que l'on sent que le match n'a pas seulement été préparé avec le ressort de l'envie. Il y avait un plan, une discipline tactique respectée par tous avec deux lignes de quatre regroupées en phase défensive, une volonté de garder le plus possible le ballon en première période. En voyant Draxler entrer en jeu, Garcia a hurlé à son bloc-équipe de monter de quelques mètres pour ne pas laisser l'Allemand partir de plus loin. Le plan presque parfait, jusqu'à la cruelle égalisation à la 92e sur coup franc. 

Et maintenant, une série !

La facilité, c'est de désigner Bouna Sarr comme celui qui a tout gâché. Entré dans les dernières minutes à la place de Thauvin, il exploite mal une des dernières possibilités offensives avant donc de provoquer le fameux coup franc. Mais est-il plus à blâmer qu'un Dimitri Payet, qui n'était certes plus sur le terrain à ce moment-là, mais qui n'a pas livré un match de leader comme son statut le demandait pourtant ? Au moins, il y a toujours moyen de se dire que cette équipe peut encore progresser. Et il va falloir le montrer dès dimanche prochain. La parenthèse du match de gala se clôture et le bilan est donc satisfaisant puisque le spectateur a moyen de se dire qu'il en a eu pour son argent. Retour maintenant à la Ligue 1 où l'OM, prétendant au podium, ne peut se permettre de laisser des points chez l'actuel 19e. Après le 1-5 la saison dernière, l'OM avait fini le championnat invaincu, se disant quelque part qu'il y avait une vie après Paris. Une aussi bonne série serait la bienvenue aujourd'hui. Car puisque un match nul à domicile seul ne peut pas rentrer dans la légende, autant qu'il s'inscrive dans un contexte.