Bielsa dans la même situation que Gerets
Mener 2-0 pour finalement s'incliner 2-3 au Vélodrome, voilà un scénario qui n'est pas étranger aux supporters présents au stade depuis quelques années déjà. Car avant cette rencontre contre Caen, le cas s'était déjà produit en 2008, le 15 novembre. Ce jour-là, l'OM recevait Lorient avec l'ambition de coller au plus près le leader lyonnais. Le succès facile se dessinait, avec un but à la 10e minute de Karim Ziani et un penalty de Mamadou Niang. Mais, finalement, avec des buts de Fabrice Abriel, Morgan Amalfitano et Kévin Gameiro, les Merlus allaient repartir avec les trois points. Une frustration d'autant plus grande pour les supporters marseillais que les Phocéens avaient marqué un troisième but valable avant la remontée bretonne, refusé inexplicablement par l'arbitre. Mais une grande partie des joueurs, et Éric Gerets en tête, avaient refusé après coup de se cacher derrière l'arbitrage, parlant plutôt de faute professionnelle.
S'il n'y a pas eu de fautes d'arbitrage contre Caen, et si les hommes de Garande se sont montrés dangereux dès le début de la rencontre ou presque, le parallèle entre les deux équipes olympiennes tient. Car à l'automne 2008, l'OM de Gerets divise : il enchante presque autant qu'il agace. Une partie des fans olympiens salue le schéma offensif du Belge et son envie de jouer toujours vers l'avant. D'autres critiquent son coaching et pestent devant le nombre de points perdus, ne comprenant toujours pas comment l'ancien entraîneur du PSV peut aligner autant de joueurs offensifs alors que sa défense est clairement le point faible de l'équipe. Le quatuor Bonnart-Cana-Hilton-Taïwo n'était alors guère plus populaire que la ligne Dja Djédjé-Fanni-Morel-Mendy. Mais Gerets régalait en Ligue 1 avec un 4-4-2 losange avec Cheyrou et Ziani en relayeurs, Niang et Valbuena devant et la baguette de meneur de jeu pour Hatem Ben Arfa.
La différence notable entre ces deux rencontres, c'est que le match de 2008 s'est déroulé en première partie de saison. Au mercato, Gerets et sa direction avaient donc changé leur fusil d'épaule avec, notamment, le recrutement de Brandao. L'OM est alors passé à un 4-2-3-1 plus costaud, Valbuena prenant la place de Ben Arfa dans le coeur du jeu. Moins de spectacles, plus de muscles, cet OM refait son retard sur Lyon et dépasse même les Gones dans les dernières journées, ce qui n'était plus arrivé depuis 10 ans en Ligue 1. Mais ils se feront dépasser au classement par le Bordeaux de Laurent Blanc, qui évoluait ... en 4-4-2 losange.