Ave Di Maria, De Ceglie te salue !

"De Ceglie contre Di Maria, ça va être un massacre !". La phrase est signée Habib Beye, mais elle résume également les craintes d'une immense majorité de supporters et d'internautes en ce jour béni (ou pas) de Clasico. Avouons-le, la crainte est totalement fondée, tout comme l'analyse de Jacques Santini ce dimanche matin dans L'Equipe. L'ancien sélectionneur se prête au petit jeu des comparaisons et tente de trouver un joueur de l'effectif marseillais qui pourrait se faire une place dans le onze d'en face. Seul Steve Mandanda trouve grâce à ses yeux. De notre côté, on serait tenté d'y ajouter Lassana Diarra, seul rescapé du naufrage marseillais en ce début de saison et chef de file désigné pour l'empoignade de ce soir (vidéo), mais on se demande aussi comment sortir Motta, Verratti ou Matuidi de ce milieu à trois. En alignant un milieu à quatre, sans doute.

Bref, Paris est plus fort, mais ça on l'a compris depuis un moment. La seule lueur d'espoir qui anime encore nos cerveaux usés de supporters désabusés, c'est l'affiche en elle-même. En dépit des statistiques édifiantes des confrontations avec le PSG version Qatar, on persiste à s'accrocher à cette fameuse idée, reçue ou pas, qu'un Clasico échappe à toute logique, et en particulier aux statistiques, justement. C'est ce qu'explique le très expérimenté Maxwell dans les colonnes de La Provence ce matin : "Dans un tel match, les résultats précédents importent peu. Il n'y a pas de favori, ni d'équipe plus forte que l'autre. À Paris, on garde beaucoup de respect pour l'OM". Le poli et talentueux Brésilien, qui a connu la Liga avec le Barça, respecte également Michel, un coach dont beaucoup commencent pourtant à douter : "Il a toujours dirigé des équipes qui développaient du beau jeu. Son travail comme entraîneur est énormément respecté".

En revanche, un autre Parisien se classe, lui, dans un autre registre en ce qui concerne les coachs olympiens. Pour l'Argentin Javier Pastore, il vaut mieux affronter l'OM de Michel que celui d'un certain compatriote : "C'est dommage pour Marseille que Bielsa n'ait pas eu plus de temps pour appliquer ses idées, explique-t-il au JDD. La Ligue 1 n'est pas près de l'oublier. Pour nous, c'est mieux car la saison passée, il avait replacé l'OM parmi nos rivaux". Inutile de préciser qu'on est pas loin d'être entièrement d'accord avec lui, mais on ne va pas non plus passer notre existence à remuer le Carambar dans la carie. Ce soir, c'est bien Michel qui officiera sur le banc, c'est bien l'ami Paolo De Ceglie qui se coltinera Angel Di Maria. C'est comme ça, et le miracle sera d'autant plus énorme. S'il a lieu...