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"Il n'y a qu'un responsable, c'est Labrune"
InterviewPublié le 17/02 à 12:50

"Il n'y a qu'un responsable, c'est Labrune"

Ce devait être une grande fête. Le nouveau stade Vélodrome, qui a coûté beaucoup d'argent au contribuable marseillais, à l'abonné, sans compter la gêne des travaux qui s'est étalée sur des années, était censé être là pour ça. Mais pour la réception de l'Athletic Bilbao, 20 000 personnes tout au plus sont attendues, les virages étant une nouvelle fois fermés. Un couac retentissant qui amène presque à se demander si l'OM ne devrait pas délocaliser ses rencontres de Coupe d'Europe au stade Parsemain à Fos-sur-mer pour donner l'illusion d'une enceinte pleine.

Si la désaffection du public pouvait - partiellement - s'expliquer à l'automne avec la phase de poule et des affiches contre Braga, Groningen et Liberec, l'argument ne tient plus alors que l'OM va jouer une solide formation de Liga, le plus grand championnat du monde, un club mythique pour tous les amateurs de football qui plus est. "Les supporters de l'OM sont d'abord supporters de l'OM. Il y a des affiches plus alléchantes mais là j'ai l'impression que c'est un vrai divorce" constate, dépité, Michel Tonini, qui fait remarquer que si le public ne se déplace plus, ce n'est pas à cause de prix prohibitifs : "Non, ce n'est pas une question de prix. En coupe de France, ils ont offert les places aux abonnés. C'était vide pour autant". 

Le président des Yankee le concède assez rapidement, il est dans une "colère noire" : "Je l'ai senti dès le premier jour, à l'ouverture de la billetterie pour ce match. On a fait zéro vente je me suis dit que ça allait encore être un fiasco"L'OM, qui a gagné la même réputation que Naples sur la scène européenne en ce qui concerne l'ambiance, va montrer cette année des tribunes vides à tous ceux qui vont jeter un oeil à ces seizièmes de finale d'Europa League. "Il n'y a qu'un responsable, c'est Vincent Labrune. Il s'est pris pour le roi des présidents de l'OM. Voilà ce qu'il a réussi à faire : une équipe de merde dans un stade vide. Il n'y a rien de plus triste. Le pire, c'est qu'ils sont tellement nazes, que si on a le bonheur de se qualifier et de jouer un Liverpool ou un Dortmund, ils vont nous mettre les virages à 35€". 

Tonini comprend donc parfaitement l'état d'esprit de ceux qui n'iront pas au Vélodrome jeudi soir : "L'OM qui nous est proposé aujourd'hui, ce n'est plus l'OM. Tu n'as pas d'ambitions, on te parle d'assainir les comptes, tu n'as que des joueurs prêtés, tu n'as pas un discours volontariste, conquérant... c'est un discours de merde. Un supporter de l'OM, ça reste avant tout un combattant. On part à la guerre avec le porte-drapeau de notre équipe. Là... J'ai connu l'OM avant Tapie c'était pareil. Calme plat, le stade vide".