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Élie, et si l'on coachait ?
SaisonPublié le 13/03 à 09:32

Élie, et si l'on coachait ?

Depuis plusieurs matches, de nombreux observateurs se posent des questions sur le coaching de l'entraîneur olympien.

C'est quoi le coaching ?

Le coaching fait partie de ces néologismes, anglicismes et autres expressions entrant régulièrement dans le dictionnaire du  foot. Tout d'abord utilisés par les techniciens puis repris par les journalistes, ils sont ensuite consacrés par l'ensemble des suiveurs du ballon rond. Les joueurs "dézonent" (ils courent), "travaillent dans leurs couloirs" (ils courent sur le coté), "prennent l'espace" (ils sprintent) et même "la profondeur" (ils font un appel), ils percutent (ils courent balle au pied), prennent l'information (lèvent la tête)... Et donc, les entraîneurs "coachent" (font des changements). En gros, ils font leur travail depuis que les règlements les autorisent à remplacer des joueurs en cours de partie. Et c'est là que le bât blesse avec l'ami Élie.

Frileux du coaching, Elie ?

Il faut dire qu'on a du mal à trouver la petite bête avec lui depuis le début de la saison. Tout le monde s'accorde à dire qu'il tire le maximum de son effectif (limité) et que l'OM occupe une troisième place plutôt flatteuse compte tenu de son niveau de jeu à dix journées de la fin. Bref, il ne fait pas rêver, mais remplit son contrat. Alors on lui reproche une certaine frilosité dans son "coaching". Il tarde à réagir, comme dimanche à Lyon. Après une bonne première mi-temps, les joueurs de Remy Garde ont repris le dessus dans le secteur du milieu de terrain. Pendant ce temps, l'ami Sougou, tranchant en première période, tirait sérieusement la langue et il a fallu attendre le dernier quart d'heure pour le voir remplacé par un J. Ayew qui avait envie d'en découdre depuis un bon moment (voir la vidéo à partir de 9min35). Même chose contre Troyes, avec une équipe amorphe, usée, sans inspiration, et logiquement punie. Là encore, il aura fallu attendre la 75e minute avant de voir entrer Sougou à la place de Barton et de modifier un système tactique défaillant. Un choix finalement gagnant, mais qui aurait pu intervenir 20 minutes plus tôt. On peut parler également du match de coupe à Paris où, mené 1-0, puis 2-0 à la 65e min, on a assisté à du changement tardif, et surtout poste pour poste. Même chose à Valenciennes, face à Nancy... Bref, c'est souvent le même constat, que l'on avait commencé à faire lors d'un OM-M'Gladbach en Europa League et qui revient de manière récurrente : on change lorsque l'on ne peut plus faire autrement, et toujours du poste pour poste.

Plus d'excuses

À sa décharge, lors de la première partie de saison, les possibilités de changement offensif se nommaient Omrani ou Jobello, ce qui n'invite pas vraiment au coaching à tout-va. Mais les arrivées des Kadir et Sougou ainsi que la présence régulière de J. Ayew sur le banc lui offrent désormais une vraie palette de solutions. Un entraîneur qui "coache", déjoue les plans de l'adversaire, fait sauter les verrous, pose sa patte sur les résultats, et qui en gros apporte une véritable valeur ajoutée, C'est ce que l'on aimerait voir dans la dernière ligne droite. C'est aussi le moyen le plus sûr d'accrocher le wagon de la LDC. Alors un peu d'audace Élie ! Tu as tout à y gagner... Et nous aussi !