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Dortmund : faut-il changer de système ?
SaisonPublié le 30/09 à 17:15

Dortmund : faut-il changer de système ?

Face aux flèches allemandes, Élie Baup pourrait être tenté de densifier son milieu de terrain.

Ils s'appellent Marco Reus, Henrikh Mkhitaryan, Pierre-Emerick Aubameyang ou encore Jacub Blaszczykowski. Quatre garçons dans le vent dont la spécialité est justement d'en mettre - des vents - à leurs adversaires. C'est d'ailleurs sur ce mélange de vitesse, de technique et de permutations incessantes que Jürgen Klopp, privé de banc mardi soir, a bâti l'essentiel de ses succès avec le Borussia Dortmund depuis son arrivée en 2008. Et si l'édifice a perdu quelques-uns de ses plus beaux bijoux de famille comme Mario Götze (Bayern) ou Shinji Kagawa (MU), le cassage de reins adverses reste la marque de fabrique de la maison.

Le Dortmund du sud

Cet art de vivre est aussi devenu un modèle cette saison pour l'OM. Baup affiche, lui aussi, un 4-2-3-1 et Vincent Labrune s'est lancé cet été dans le braquage de mobilettes avec les Thauvin, Payet, Mendy, venant s'ajouter aux déjà remuants Valbuena et A.Ayew. Labrune assume d'ailleurs totalement sa tentative de plagiat : "L’exemple à suivre, c’est Dortmund. (...) Dortmund a été champion d’Allemagne alors qu’il n’avait pas les moyens du Bayern Munich pour recruter." déclarait-il fin juillet. Mais si les intentions sont louables et les résultats déjà au rendez-vous en L1, l'ensemble olympien ne semble pas encore au niveau du vice-champion d'Allemagne. Aussi, ne serait-il pas préférable, du moins au Signal Iduna Park, d'aligner un troisième milieu aux côtés de Romao et Imbula pour, sinon arrêter, du moins freiner les missiles jaunes ?

Un 3e milieu défensif ?

Le consultant du Phocéen Maxence Volpe pense que oui : "Quand on joue avec 3 milieux défensifs, on a cette possibilité de mieux se positionner sur le terrain. Face à une équipe comme Dortmund, avec son armada offensive, on peut imaginer jouer avec une sentinelle devant la défense et deux récupérateurs sur les côtés avec bien sûr les deux milieux excentrés, comme André Ayew à gauche et peut-être Valbuena à droite". Encore faut-il que Baup réussisse à faire repasser Valbuena sur le côté, lui qui s'épanouit dans l'axe depuis deux saisons. Reste aussi à déterminer qui serait le troisième milieu aux côtés des indéboulonables Romao et Imbula : "L'expérience d'un Benoit Cheyrou en Ligue des Champions devrait faire la différence, au détriment de l'impact physique qu'apporterait la titularisation de Lemina".

L'avant-goût monégasque

Tout ceci n'est, bien sûr, que spéculation car Élie Baup semble aussi attaché à son 4-2-3-1 qu'à sa casquette, mais il ne lui a pas échappé que l'OM a joué il y a quelques semaines contre une formation aux caractéristiques similaires à celles de Dortmund : l'AS Monaco, avec ses deux flèches sur les côtés, ses latéraux survitaminés, son meneur aux pieds agiles et son serial buteur. Après avoir tout donné en première période, les Marseillais s'étaient fait joyeusement transpercer en deuxième, en reculant et en baissant de pied physiquement. Ce constat, Baup l'a certainement fait. Et lui, mieux que personne, sait où en sont ses joueurs sur le plan physique. Il sait aussi qu'en dépit des pronostics, les Allemands ne sont absolument pas rassurés à l'idée d'affronter son équipe, encore traumatisés par les six buts encaissés il y a deux ans. Un avantage psychologique qui pourrait le pousser à camper sur ses positions, et à réajuster si besoin en deuxième mi-temps.