Ayew : bonne nouvelle ou pas ?

Le serpent de mer du départ d'André Ayew aura duré trois mois. Trois mois d'interrogation sur la destination de celui que Vincent Labrune considère comme l'un des meilleurs milieux de terrain d'Europe. L'Italie, où le Napoli et les deux Milan lui font les yeux doux ? Ou la Premier League avec Liverpool et Newcastle sur les rangs ? 
Des questions restées en suspens durant ces longs mois puis s'éteignant doucement, au fur et à mesure que ces clubs recrutaient sans jamais composer le numéro de la Commanderie.

Dans le même temps, l'OM et surtout Vincent Labrune engageaient Romain Alessandrini, ailier gauche lui aussi, puis Abdelaziz Barrada, milieu axial, lui aussi puisque l'ainé des Ayew se revendique à ce poste depuis deux saisons. Bref, la page André semblait se tourner lentement mais sûrement.

Les rumeurs de transfert aussi puisque les grosses écuries ne donnaient toujours pas signe de vie, et il fallait désormais aller chercher au fond du panier de la Premier League pour trouver une destination probable au Ghanéen.
On a évoqué Swansea, puis Hull City, refusé par le joueur, puis Aston Villa et enfin les incontournables QPR, éternels jokers de dernière minute dans la poche du président marseillais.

Las, André Ayew, présent à Londres toute la journée d'hier, n'a jamais vu arriver la proposition d'Harry Redknapp et a dû se résoudre à rentrer au bercail. Un voyage à vide qui entraîne deux conséquences : la première est que le recrutement marseillais s'est vu amputé hier soir d'un élément, qui aurait pu être un latéral droit par exemple. La deuxième annonce un casse tête pour Bielsa sur son côté gauche. Il devra trancher entre Alessandrini et Ayew. Au milieu également avec Barrada.

Voila pour l'aspect problématique, car il faut également retourner le dossier dans l'autre sens et voir dans la présence du Ghanéen un atout de choix, tant dans sa polyvalence que dans son sens du combat et, bien sûr, du but. Il est l'homme de base aux yeux du président et de nombreux observateurs (voir la vidéo).

Sous contrat jusqu'en juin prochain, André a désormais les cartes en main, et Labrune de la négo sur la planche. Ayew aura les mains libres dès janvier pour signer ou bon lui semble, gratuitement. De son côté, on imagine mal le président ne pas l'inviter à prolonger. Un exercice de haute volée sachant que le salaire du joueur est déjà largement à la hauteur du respect qu'il lui voue.

Alors, acte manqué ou vraie bonne nouvelle ? A vous de trancher !