Salaires de L1 : l'OM ne lésine pas !
Ce mardi, L'Equipe publie un dossier de 20 pages consacré aux salaires de la Ligue 1, et on constate d'entrée qu'à l'instar du classement en championnat, le podium est respecté. Sans surprise, les joueurs du PSG se taillent la part du lion avec neuf Parisiens dans les dix premières places. Neymar est évidemment loin devant avec plus de 3M€ mensuels (brut), devant Cavani (1,54M€) et Mbappé (1,5M€). Seul le Monégasque Falcao réussit à se faufiler avec sa neuvième place (750 000 €).
Mais, ce qui nous intéresse, c'est évidemment la situation de nos Olympiens, et on peut dire qu'ils ne sont pas maltraités. Au contraire, l'OM se classe deuxième devant Monaco et Lyon, avec une masse salariale estimée entre 110 et 120 millions, soit plus de 70 % du budget pour le quotidien sportif. Comme prévu, les deux poids lourds de la Commanderie se nomment Luiz Gustavo et Dimitri Payet, avec 500 000 euros mensuels. Non loin, ils aperçoivent dans leur rétroviseur Florian Thauvin avec ses 410 000 euros, qui peuvent atteindre les 450 000 avec les primes. Rien de bien étonnant finalement, compte tenu des statuts ou des performances. Steve Mandanda, revenu l'été dernier, n'est pas loin avec 350 000 euros. Kostas Mitroglou a également bien négocié (330 000), de même que Rami et Germain (300 000). Enfin, Abdennour (250 000), Sanson (200 000) et Njie (190 000) vivent également des fins de mois paisibles.
Cette explosion des salaires est évidemment à mettre en parallèle avec la surveillance du club par l'UEFA et son Fair-Play Financier (lire ici), car elle pèse lourdement sur le budget du club. Le budget, justement, est largement supérieur à Lyon (240 M€), mais le club de Jean-Michel Aulas se montre bien moins généreux avec ses joueurs avec 130 000 € de salaire moyen, contre 223 000 € à l'OM. Là-bas, les mieux traités se nomment Depay et Mariano avec 350 000 € chacun. Mais le club lyonnais consacre une grosse part de son budget au remboursement de son stade et de son centre d'entraînement, et compte surtout de nombreux jeunes dans son effectif. "On pourrait avoir une politique salariale plus haute sur le court terme, mais si ça ne marche pas, ce serait très douloureux économiquement", explique Aulas à L'Equipe.
On l'a compris, avec ces salaires XXL, l'OM a clairement pris un risque l'été dernier afin de rattraper son retard sportif sur les deux concurrents et en mettant le paquet pour décrocher à très court terme une qualification en Ligue des Champions, comme nous l'expliquait récemment le journaliste Mathieu Grégoire : "Il y a une explosion de la masse salariale qui doit tourner autour de 110 ou 120 millions, ce qui est un record dans l'histoire du club. Cela veut dire que le déficit va encore augmenter à la fin de l'exercice, et c'est pour ça qu'une qualification en Champions League est importante". Un calcul risqué mais plutôt logique en attendant de valoriser de jeunes joueurs et entrer ainsi dans un cercle plus vertueux en misant sur des plus-values. On n'attrape pas des mouches avec du vinaigre, dit l'adage, et la nouvelle direction l'a bien compris. Les joueurs aussi, en espérant qu'ils sachent rendre au club la monnaie de la pièce. Pour l'instant, le message semble avoir été compris.