Respecter Salzbourg ou mourir
On en a tous rêvé, Eric Abidal l'a fait. En tirant la boule OM en premier, puis la boule Red Bull Salzbourg en deuxième, l'ancien latéral barcelonais (et lyonnais) a peut-être ouvert aux Marseillais la porte du Groupama Stadium de Lyon pour une finale de rêve le 16 mai prochain, face à Arsenal ou à l'Atlético Madrid. Un raccourci qu'on ne peut s'empêcher de faire, même si l'on sait bien qu'il faudra pour ça venir à bout des Autrichiens sur les deux manches, et on insiste bien sur ces deux manches, car, hier jeudi, la Lazio semble l'avoir oublié.
En effet, victorieux 4-2 à l'aller, les Italiens ne s'attendaient certainement pas à passer à la trappe en Autriche (4-1), d'autant qu'Immobile avait fait le plus dur en ouvrant le score à la 55e minute. Mais, après avoir égalisé dans la foulée, les jeunes pousses de Marco Rose ont fait vivre un enfer a des Romains trop vendangeurs, comme nous l'explique Florent Toniutti, du site Chroniquestactiques.fr : "Salzbourg a tiré au but 12 fois, contre 6 à la Lazio. Mais les Italiens ont eu de grosses opportunités en contre-attaque, à l'image d'Immobile et Luis Alberto qui ont beaucoup raté. Une minute avant les cinq minutes de folie où Salzbourg marque trois buts, la Lazio a une occase énorme et la manque. C'est le tournant du match".
Le problème, c'est que ces Autrichiens n'en sont pas à leur coup d'essai. Rappelons qu'ils avaient déjà battu l'OM lors de la phase de groupe (1-0, 0-0), et que depuis, leur parcours force le respect.En effet, sortir la Real Sociedad, Dortmund et la Lazio, cela pose une équipe. De plus, lors de ces trois tours, Salzbourg a joué trois fois l'aller à l'extérieur en mettant deux buts à chaque fois. Le signe d'une équipe certes jeune, mais imperméable à la pression. "Sur le plan mental, c'est hyper costaud, et ils sont très réalistes devant le but, détaille Florent Toniutti. Quand on voit ce qu'a fait l'OM face à Leipzig, ça peut vraiment partir dans tous les sens, c'est tout pour l'attaque. Ils pressent beaucoup et vont au bout de leurs actions offensives. Ils ont peut-être moins de joueurs de qualité que Leipzig, mais ils sont au-dessus sur le plan mental, leur parcours depuis les seizièmes le prouve. Les prendre de haut serait suicidaire après ce qu'ils ont montré".
Si l'OM est invaincu à domicile en Europa League depuis 8 matches, les Autrichiens en sont à 10 à la Red Bull Arena, et même à 25 toutes compétitions confondues. En sortant Leipzig hier, l'OM a terrassé le fleuron de l'empire Red Bull, mais pas forcément le plus en forme. Il faudra s'en souvenir les 26 avril et 3 mai prochains, sans quoi, pas de Groupama Stadium avant la saison prochaine !