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Bernard Pardo revient sur ses Bordeaux-OM
Autour de l'OMPublié le 13/05 à 13:41

Bernard Pardo revient sur ses Bordeaux-OM

Olympien lors de la saison 1990-1991, après avoir évolué sous les couleurs bordelaises la saison précédente, Bernard Pardo est revenu pour Le Phocéen sur la rivalité entre les deux clubs pour lesquels il a porté les couleurs, et sur la longue période de disette olympienne en Gironde. L’ancien milieu de terrain évoque également l'ambiance qui entourait ces rencontres, ainsi que l'attitude des joueurs d'aujourd'hui. 

Bernard, quels sont vos souvenirs des matchs entre l'OM et Bordeaux ?

Bernard Pardo : "C'était des matchs relativement chauds, dans la mesure où le show commençait avec nos deux présidents. C'était la rivalité principale entre Claude Bez et Bernard Tapie. En plus c'était la période où Claude Bez déclinait un peu, et Marseille était en train de devenir le club numéro un français. J'ai de bons souvenirs de ces matchs-là. C'était des matchs de haut niveau, avec deux beaux effectifs. D'ailleurs quand je joue avec Bordeaux, on est premiers toute la saison et on perd la tête à Marseille, quand on perd 2-0. D'ailleurs je touche un ballon sur un coup franc de Chris (NDLR : Waddle). Derrière, je rejoins Marseille, et on fait une saison extraordinaire."

Est-ce qu'il y avait déjà à cette époque cette atmosphère de malédiction ?

B.P. : "Non, pas du tout. En fait, parmi les joueurs qui composaient les deux équipes, très peu étaient là depuis longtemps. À Marseille, je pense que le plus ancien c'était Jean-Pierre (NDLR : Papin), et il n'avait qu'un ou deux Bordeaux-Marseille dans les jambes."

Il y a des regrets qu'avec cette équipe des années 90, l'OM n'ait pas réussi à gagner à Bordeaux ?

B.P. : "C'est vrai, mais il me semble qu'au moment où l'on se rend à Bordeaux, correspond à la période où l'on accuse un peu le coup. On avait eu un début de saison extraordinaire, avec huit victoires et un nul, suite à ça, on nous annonce le départ de Gérard Gili, et l'arrivée de Franz Beckenbauer. Donc on démarre en trombe, et après on a eu un coup de mou lors de l'arrivée de Beckenbauer. Il me semble que le match à Bordeaux se joue dans cette période-là, car on a une équipe largement supérieure à Bordeaux cette année-là."

Donc vous les avez pris au mauvais moment ?

B.P. : "Je pense, sinon, on en aurait fait qu'une bouchée. Mais je ne comprends pas que l'OM ne soit pas parvenu à gagner là-bas, car dans ces années-là, et celles qui ont suivi, Marseille avait vraiment pris le dessus."

Tu pourrais dire aux joueurs actuels comment se passaient les avant-matchs à ton époque ?

B.P. : "Déjà on avait une équipe composée presque uniquement d'internationaux, et l'avantage, c'est qu'il y avait beaucoup "d'hommes", contrairement à ce qu'on a vu dans certaines équipes ces derniers temps. Car, quand tu es capable de prendre six buts contre le Barça, je pense qu'il y a des garçons qui n'ont pas ce qu'il faut entre les jambes. C'était impossible que ça arrive à notre époque. L'avantage qu'on avait, c'est qu'il n'y avait pas de caméra dans les couloirs. Maintenant c'est plus compliqué, car la Ligue et Canal ont beaucoup de caméras. Mais bon, il y avait entre 20% et 30% du match qui se gagnait dans le couloir."