Une victoire, maintenant des renforts !

Ca y est, l'OM a renoué avec la victoire. En même temps, c'était à Caen, et si l'OM ne l'emportait pas à Caen, autant ne plus penser à un succès jusqu'à la fin de la saison car rarement un stade ne réussit autant aux Phocéens (qui restaient sur 7 succès consécutifs sur cette pelouse si l'on inclut la qualification aux tirs au but en Coupe de France 2016). Pour autant, ce n'était pas un match arrangé non plus, ni un hold-up. Un vrai succès, qui reconfortent sans doute ceux qui ont vu un changement d'état d'esprit contre Monaco, un peu, et surtout à Saint-Etienne. Contrairement à Nice par exemple, où l'OM n'avait eu qu'une occasion avant de souffrir et trembler en fin de match, ce succès ne souffre d'aucune contestation, même si les Caennais pourront toujours trouver à y redire sur l'expulsion de Guilbert avant l'heure de jeu. Plus que le but de Sanson, ce succès rassure par les séquences de possession de fin de match. L'OM a joué en équipe, et Garcia a même retrouvé des idées dans son coaching, avec la sortie d'Amavi pour Caleta-Car. De la réussite aussi, car il avait sorti Sanson pour Payet après le match de Saint-Etienne et que finalement, Payet se blesse pour laisser sa place à un Sanson qui met le seul but du match. 

Il ne manque pas grand-chose, mais il manque quelque chose quand même

Après, cette victoire, ce n'est pas seulement un état d'esprit, la rage, des duels gagnés. Il y a aussi du football. Deux hommes sont particulièrement en lumière, Kévin Strootman et Maxime Lopez. Deux milieux de terrain qui excellent dans le domaine de la passe et plus qu'intéressant sur la récupération du ballon, le harcèlement du porteur. Ce qui est bien, mais qui rappelle aussi que ça ne fait pas tout. A un moment donné, le football est un sport collectif, et pour avoir un duo Strootman-Lopez qui ramène l'OM dans la course au podium, il va falloir quelqu'un d'autre que Morgan Sanson dans la surface de réparation pour mettre un but de la tête (son premier but en pro de cette partie du corps pour l'anecdote), mais également avec une solution avec peut-être un peu plus de garanties défensives. Oui, un attaquant et un arrière gauche. Toujours les mêmes besoins. Il reste dix jours aux dirigeants pour finaliser ces besoins qui sont identifiés par tout Marseille depuis dix mois. Alors il ne faut pas recruter dans la précipitation, céder dans les négociations juste pour rassurer l'environnement, c'est sûr, mais il faut faire quelque chose. Et surtout, surtout pas attendre le prochain match contre Lille, quelque soit l'issue d'ailleurs, pour réagir. Ce n'est pas une histoire de "faire pour faire". Si l'objectif de finir sur le podium est toujours d'actualité, il n'y a plus de joker à griller, plus de mensonges à se faire.