OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
Sont-ils totalement déconnectés ?
SaisonPublié le 03/12 à 12:16

Sont-ils totalement déconnectés ?

En soi, un match nul à domicile n'est pas forcément une contre-performance, notamment face à l'une des meilleures défenses du championnat. Ce qui est plus gênant, c'est lorsque la manière n'y est pas, et surtout cette absence totale de prise de conscience. Avec la réception de Reims, tout était pourtant réuni pour voir une équipe de morts de faim, blessés par la déculottée de Francfort, et surtout attirés par l'odeur d'un podium qui persiste, malgré tout, à leur tendre les bras. Mais, invariablement, les joueurs de Garcia continuent de gâcher des cartouches en proposant des prestations insipides, comptant sur un Thauvin ou un Payet pour sauver les apparences. Sauf que là, les deux seuls éléments de l'effectif capables d'inquiéter un gardien de Ligue 1 n'ont pas répondu. Une nouvelle démonstration de football petit-bras qui n'a, pourtant, pas l'air d'alerter outre mesure les intéressés. Et c'est peut-être là ce qu'il y a de plus gênant.

"Clean Sheet", "pas distancés", "point positif"...

Si les supporters ont pris la mesure du malaise depuis longtemps, les joueurs, eux, semblent loin du compte. Y compris un Adil Rami qui nous a, pourtant, habitués à bien plus de lucidité. Son discours d'après-match en atteste (vidéo) : "On est tombé contre une bonne équipe de Reims, qui était en place. On était bien aussi en première mi-temps, il ne manquait plus que le but. Il nous a manqué, pour gagner ce match, des petits brins de folie. Après, la bonne nouvelle de la soirée, c'est que c'est la troisième clean sheet, c'est une bonne base pour nous, on en a besoin défensivement et pour la stabilité de l'équipe". Un bla-bla de circonstance d'autant plus indigeste qu'il est partagé par le reste de la troupe, à l'image de Bouna Sarr : "Le point positif, c'est la première mi-temps, même si on n'a pas réussi à marquer de but. Nous ne sommes pas distancés, mais c'est vraiment dommage sur le plan comptable. C'est du relâchement, difficile à expliquer. Mais il reste la fin d'année civile, une deuxième partie de saison. Si on arrive à aligner plusieurs victoires, on ne discutera plus". Avec des "si", on arriverait même à inquiéter Paris, comme a su le faire Bordeaux hier soir. Avec des "si", on parviendrait même à faire marquer Mitroglou ou Germain. Mais, cette équipe semble encore vivre sur l'acquis de la saison dernière, lorsque les cadres de l'équipe se battaient pour accrocher le wagon de la coupe du monde et entraînaient le reste de la troupe dans leur sillage. La carotte ayant disparu, tout ce beau monde s'est installé dans un confort qui n'a rien de conforme avec ce que représente encore l'OM aux yeux de ses supporters.

On peut terminer cette litanie de belles paroles avec celles du capitaine Dimitri Payet, lui aussi englué dans un discours totalement à côté de la plaque : "Il nous a manqué ce petit but pour les faire sortir. C'est le seul regret que l'on peut avoir ce soir. Je ne dirais pas que c'est un coup d'arrêt, mais on avait l'occasion de faire un bond au classement. Ce point sera positif à condition qu'on aille chercher les trois points mercredi à Nantes". On résume : une "bonne nouvelle" pour Rami et des "points positifs" pour Sarr et Payet... C'est drôle, parce que, de notre côté, on pencherait plutôt pour du "foutage de gueule" et même de la "grosse inquiétude" pour l'avenir. Chacun sa façon de voir les choses...