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Si fort avec les faibles...
SaisonPublié le 19/05 à 07:00

Si fort avec les faibles...

L'issue ne faisait guère de doute, mais peut-être pour éviter une ambiance trop lourde pour le dernier match à domicile, Jacques-Henri Eyraud devrait démettre Rudi Garcia de ses fonctions très rapidement. Si les papiers du divorce sont signés, il n'y a plus besoin de se disputer, pas bête. Pour la réception de Montpellier, les supporters du Vélodrome seront donc peut-être déjà tournés vers l'avenir. Rudi Garcia fera lui ses adieux à la scène. Discrètement, il ne va pas s'aventurer à faire un tour d'honneur, ce serait la provocation de trop. Comme tout compétiteur qui se respecte, il va vouloir finir sur une victoire. Elle lui assurerait la cinquième place en championnat. Il pourra alors rappeler qu'il a toujours mené l'OM dans ce symbolique top5 en Ligue 1. Symbolique mais anecdotique car la cinquième place ne donne droit à aucune qualification européenne cette saison et de toute façon, l'objectif, c'était le podium, le budget avait été également prévu en conséquence.

Un bilan en Ligue 1 en trompe l'oeil

Une victoire, cela lui permettrait aussi de finir à 54 victoires en 105 matchs de Ligue 1. Pour parachever le tout, l'entraîneur marseillais pourrait faire comme à Toulouse, et mettre sa meilleure équipe de l'OM : avec Sanson et Luiz Gustavo au milieu, Payet en 10, Ocampos et Thauvin sur les côtés et Germain devant. Assurément son plus gros coup, dont on se souviendra dans le temps. Un ensemble cohérent avec certains éléments qui compensent les artistes qui sont moins portés sur les basses besognes. Ca a marché et cette formation a toute sa place dans l'histoire du club puisqu'elle a atteint une finale de coupe d'Europe, comme l'équipe de Papin-Waddle, celle de Boli-Deschamps-Pelé, celle de Maurice-Blanc-Ravanelli ou encore celle de Drogba. Mais même avec une victoire éclatante contre Montpellier, personne ne sera dupe. Le bilan de Garcia, cela aura surtout été contre le bas de tableau. La fameuse formule qui lui colle à la peau : "Fort avec les faibles, faibles avec les forts". Parce qu'en Ligue 1, Rudi Garcia aura battu Caen à six reprises, Dijon et Nice à cinq reprises, Guingamp, Amiens et Toulouse à quatre reprises. Dans le même temps, il aura fait 5 défaites en autant de tentatives contre Lyon, quatre défaites et deux nuls contre le PSG. Alors oui, ce sont les mêmes trois points qui sont distribués à tous les matchs. Mais certaines victoires valent plus que d'autres, de par leur scénario, le panache qui a été mis à l'intérieur et donc la valeur de l'adversité car à vaincre sans péril on demeure sans gloire. Et le problème, c'est que les défaites, les marquantes, ça compte aussi. L'OM a beau s'être imposé à Toulouse avec trois buts d'écart, ça ne permet pas de se dire que l'honneur est lavé après s'être mangé une rouste du même écart face à Lyon au Vélodrome la semaine dernière. De toute façon, quand on a envie de tourner une page, on se souvient rarement de ce qui était écrit tout en bas...