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Sakai : l'OM cherche son samouraï
SaisonPublié le 27/01 à 12:00

Sakai : l'OM cherche son samouraï

Le latéral japonais Hiroki Sakai tire la langue à l'OM depuis plusieurs mois...

Avec 20 matches toutes compétitions confondues, Hiroki Sakai reste un pilier de l'OM, comme il l'est depuis son arrivée au club à l'été 2016 en provenance de Hanovre, où le responsable de la cellule recrutement de l'époque Jean-Philippe Durand était allé le chercher à la fin de son contrat. Après des débuts un peu poussifs, dus à la découverte d'un nouveau championnat et surtout d'une langue qu'il ne maîtrisait pas, l'international nippon (61 sélections) s'est imposé à force de travail et d'une abnégation qui lui vaut aujourd'hui le surnom de "Samouraï". Un titre mérité pour celui qui suscite l'admiration de ses coéquipiers et l'amour des supporters marseillais. Quatre saisons irréprochables pour ce parfait soldat, même s'il tire indéniablement la langue depuis quelques mois.

"C'est le même problème qu'avec Benedetto, il est rôti, bouilli, frit confit"

Un constat formulé par la majorité des observateurs et justifié par son manque de tranchant offensif, mais aussi et surtout défensif, auquel il ne nous avait pas habitués. "Il n'est pas bon du tout depuis le début de la saison, très mauvais même, déplorait récemment le consultant de RMC Sport Jonatan MacHardy. C'est le même problème qu'avec Benedetto, il est rôti, bouilli, frit confit. Car Sakai est fatigué, il a enchaîné les compétitions avec l'OM et le Japon...". Pas faux, et même justifié. En effet, en dehors de son statut de titulaire indiscutable à l'OM, Hiroki Sakai s'est quand même payé en un an et demi 5 matches de coupe du monde, 7 matches de coupe d'Asie, 4 matches de qualifications pour la coupe du monde et 7 matches amicaux. Le parcours classique d'un international en puissance, mais auquel ont doit ajouter autant de déplacements à l'autre bout de la planète. Sans compter, que parfois, il revient et accepte de jouer en étant diminué. C'était le cas à l'automne dernier, où il a joué avec une cheville nettement plus gonflé que l'autre, mais qu'il n'a jamais dit un mot, conscient que cela pouvait aider l'équipe. Résultat, tout samouraï qu'il est, Sakai voit la lame de son katana s'émousser au fil des matches.

"Il n'était jamais mauvais, et c'est ce qu'il y a de plus difficile dans le football de haut niveau"

En attendant, Sakai donne tout ce qu'il peut avec les moyens du bord, loin de ce qu'il nous a habitués à produire, comme l'explique au Phocéen l'ancien latéral olympien Loris Reina : "C'est vrai qu'on l'a connu très régulier, ce qui pour moi était sa grosse qualité. Il n'était jamais mauvais, et c'est ce qu'il y a de plus difficile dans le football de haut niveau. Après, le fait d'être tout le temps baladé entre la droite et la gauche ne l'a pas aidé. Ce n'est pas gênant pour un milieu de terrain, par exemple, mais beaucoup plus pour un défenseur. Derrière, il faut assurer la première relance, et lorsqu'on est coincé le long de la ligne sur son mauvais pied, c'est beaucoup plus compliqué. On voit aussi qu'il coince physiquement, car il joue tout le temps depuis des années, que ce soit à l'OM ou en sélection. Après, il reste un défenseur très sûr, et je trouve que Villas-Boas a de la chance d'avoir deux solutions comme lui et Bouna Sarr. Un profil défensif et un autre plus offensif. Cela lui permet de pouvoir faire tourner selon le profil des adversaires. En dépit de cette baisse de forme, l'OM reste bien armé sur son côté droit avec ces deux joueurs". Pas faux, et il ne serait pas étonnant d'assister à plus de rotation à ce niveau dans les matches qui viennent, histoire de permettre au samouraï d'affuter sa lame.