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S'il y a un problème, dites-le !
SaisonPublié le 05/11 à 12:00

S'il y a un problème, dites-le !

Déjà 6 défaites en 14 matches toutes compétitions confondues. Comme le précise La Provence ce lundi, l'OM avait dû attendre son 42e match pour en arriver là la saison dernière. Tout est dit avec cette statistique. Cet OM n'est plus que l'ombre de lui même, car 10 des 11 joueurs alignés par Garcia à la Mosson étaient déjà là l'an dernier. Ce qui nous fait dire qu'on ne peut même pas brandir l'excuse d'un recrutement raté, même s'il l'est, et dans les grandes largeurs. Nous aurons largement l'occasion de revenir sur ce mercato déficient, mais là n'est pas le sujet. L'urgence concerne l'équipe et son délitement. Ce train de sénateur adopté par des joueurs démotivés pour des raisons qui nous échappent. Où sont passés ces guerriers qui nous faisaient courir au stade la saison dernière ? Que se passe-t-il dans le vestiaire ? Il est temps de l'expliquer avant que la rumeur ne s'en charge.

Recrutement ? Jalousies ? Salaires ?

Jusqu'à présent, on a évoqué la digestion difficile du titre de champion du monde pour Thauvin, Rami et Mandanda. Ça ne tient évidemment pas, à moins que les victoires soient plus compliquées à encaisser que les défaites. On nous explique aussi le temps nécessaire d'adaptation pour Caleta-Car et Radonjic, 32 millions à eux deux. Combien fallait-il mettre pour avoir deux éléments prêts à jouer ? 60 ? 120 ? À l'exception d'un Strootman incroyablement quelconque, les recrues ne jouent pas. L'absence de concurrence constitue donc, peut-être, un premier élément de réponse. On peut également parler de l'absence d'avant-centre de haut niveau. Pas de niveau européen, mais juste de niveau Ligue 1. Montpellier en a, pas nous. C'est fâcheux, mais ça n'explique pas les 21 buts encaissés en 12 matches de championnat. Seul Guingamp fait pire. Chapeau ! Enfin, des histoires de jalousie tournent en boucle depuis un bon moment. X n'apprécierait pas de gagner moins que Y, qui, lui, souhaiterait toucher au moins autant que Z, question de respect. Jusque-là, on n'avait pas envie d'y croire, mais ça commence à nous démanger.

Ne pas subir la vérité

L'OM va donc devoir parler, à tous les étages. Dissoudre enfin ce caillot qui empêche le sang bleu et blanc de circuler normalement. Cesser aussi d'agiter le nombre de buts marqués pour masquer l'échec sur le dossier de l'avant-centre. Ne plus se cacher, enfin, derrière une mi-temps réussie pour maquiller une énième défaite face à un PSG bis. Malgré cela, Garcia et Zubizarreta ont été prolongés. McCourt et Eyraud considèrent donc que le problème est ailleurs et on veut bien le croire. À eux de localiser les empêcheurs de tourner en rond et de les mettre devant leurs responsabilités. Ce n'est pas un cri du coeur de personnes qui surréagissent, qui tournent en fonction des victoires et des défaites. La défaite d'hier n'est pas une simple défaite. Il y a le match, mais il y a aussi les attitudes, et c'est ce qui est peut-être encore plus préoccupant. Encore une fois, il est temps d'agir avant que la presse ne s'en charge. Dans ce cas-là, on connait l'histoire : elle finit toujours mal, car tout finit tôt ou tard par sortir...