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Rudi Garcia, les mois décisifs
SaisonPublié le 12/01 à 07:00

Rudi Garcia, les mois décisifs

La phase retour de l'OM va commencer avec ce déplacement à Rennes. Pour l'instant, tout va bien, l'équipe est dans les temps. Eliminé en coupe de la Ligue, pas grave, un match de coupe de France à Epinal à jouer, ok, toujours en course en Europa League et surtout bien placé en championnat, à trois points de la seconde place. Pour ce tableau de bord là, avec 38 points sur la phase aller et 38 buts marqués, il faut être honnête, tout le monde aurait signé en début de saison. Avec la même chose en deuxième partie de saison, l'OM pourrait être dans une sacrée posture. 76 points sur un exercice de Ligue 1, il faut remonter au titre de 2010 avec Deschamps pour voir un total aussi élevé à Marseille. Mais le souci, c'est que dans la configuration de cette Ligue 1, où trois quatre équipes se dégagent, cela ne suffit plus. Si Lille avait été champion en 2011 avec 76 unités, cela n'était même pas suffisant la saison dernière pour prendre la place de Nice sur le podium. La mission n'est donc pas simple, Rudi Garcia le sait. Mais s'il ne le claironne pas sur tous les toits, profitant du soutien de son président qui lève la pression en assurant que l'OM peut finir quatrième, l'entraîneur croit en son étoile. 

La responsabilité du recrutement

Il pourrait s'attarder sur son sort, se plaindre de sa cote d'amour qui n'est pas forcément remontée aussi haut que les résultats après une fin d'été où il était en première ligne pour les supporters. C'est bien connu, quand ça ne va pas, c'est la faute de l'entraîneur, quand ça va, c'est grâce aux joueurs. A Marseille, il découvre une autre spécificité, qui n'avait pas forcément été au goût de Didier Deschamps lors de son passage sur le banc : la responsabilité du recrutement selon le niveau de performance d'un joueur. Car en plus, quand une recrue n'est pas au niveau, c'est l'entraîneur qui l'a fait venir, alors que lorsqu'un élément donne satisfaction, sa venue est plus décrite comme étant l'oeuvre du directeur sportif. Aujourd'hui Garcia a donc droit à des critiques sur Kostas Mitroglou, se demandant comment un entraîneur ne soutient pas plus un élément qu'il a voulu recruter quelques mois plus tôt. Le fait qu'il voulait Luiz Gustavo déjà lorsqu'il officiait à la Roma ou son harcèlement téléphonique auprès de Jordan Amavi est très loin d'être mis autant en avant. Heureusement, le technicien ne s'en formalise pas plus que ça, surtout avec Andoni Zubizarreta. 

L'exemple de Zidane

Même si l'OM est particulier, Garcia a un certain vécu dans le football, et est passé par bien des étapes, comme son vrai-faux renvoi de Lille à la fin de sa première année sur le banc des Dogues par exemple. A Marseille, il jouait gros sur la réception du PSG. Et même si l'équipe n'a pas gagné, le comportement général fait que la tendance s'est inversée. Preuve que l'exigence du public vis à vis du jeu n'est pas à géométrie variable en fonction des résultats. Pour autant, il n'est pas non plus à l'abri. Cela n'existe pas de toute façon dans ce métier, mais, après un peu plus d'un an, Gerets avait récolté bien plus de crédit. Sauf que Rudi Garcia a peut-être un atout dans sa manche, la gestion de son effectif. A l'instar d'un Zinédine Zidane qui n'était pas forcément perçu comme un grand entraîneur il y a encore un an, juste quelqu'un qui avait la chance de diriger une constellation d'étoiles au Real Madrid. En deuxième partie de saison, son équipe allait récolter tous les bénéfices du turn-over instauré par Zizou, que ce soit en terme de fraîcheur pour les titulaires ou avec des remplaçants qui se sentaient toujours concernés, pour rafler le championnat et la Ligue des champions. Garcia peut se frotter les mains, il a réussi, au niveau de son groupe et de sa gestion, bien évidemment, ne parlons que de ce qui est comparable, le même travail. Il n'y a plus qu'à, donc, pour la deuxième partie de saison.