Rassurez-nous !

Mine de rien, après deux petits tours de chauffe face à des équipes de National 2, l'OM entre dans le vif du sujet ce mercredi soir avec un plat de résistance incontestable. En effet, en dépit d'une affluence moyenne annoncée au Vélodrome, ceux qui ont eu la bonne idée d'acheter un billet vont assister à un vrai match à enjeu pour ce 8e de finale de coupe de France OM-Strasbourg. Déjà parce que cette compétition est un objectif majeur pour l'OM cette saison, mais aussi parce que les hommes de Villas-Boas vont, cette fois-ci, se frotter à un adversaire à la hauteur. Certes, en octobre dernier, ils n'avaient pas vraiment eu à forcer leur talent pour venir à bout des Alsaciens (2-0) alors lanterne rouge de Ligue 1, mais beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis. Lessivés à l'époque par les tours préliminaires d'Europa League, les hommes de Thierry Laurey présentent aujourd'hui un tout autre visage, en témoignent leur 7e place au classement et leur significative victoire (1-3) à Monaco le weekend dernier. Si l'on superpose ce redressement spectaculaire des Strasbourgeois au coup de mou des Olympiens dans le même temps face à Angers, on s'aperçoit que ce rendez-vous est tout sauf une formalité d'usage.

Les Strasbourgeois ne se gêneront pas pour bétonner et compter sur la réussite d'un Ajorque ou d'un Thomasson devant

Si l'OM navigue sur une dynamique plus que positive, en étant invaincu depuis le 30 octobre avec 26 points de pris sur 30 possibles, il n'a échappé à personne que ce début d'année 2020 est pour le moins poussif pour l'équipe de Villas-Boas. Deux qualifications qu'on oubliera vite face à Trélissac et Granville, une victoire arrachée en fin de match à Rennes (0-1), et enfin un nul soporifique face à Angers (0-0). Pas de quoi tirer la sirène d'alarme, mais on ne grimpera pas aux rideaux non plus. L'OM pioche pour assurer l'essentiel, mais l'absence d'un Payet samedi dernier a démontré que les Olympiens ne disposaient pas d'une marge à rallonge, au contraire. D'où l'importance de se rassurer, et de nous rassurer au passage face à Strasbourg ce soir. Comment ? En retrouvant la fraîcheur d'un milieu de terrain un peu moins fringant, en dépit de la suspension de Morgan Sanson. En augmentant aussi la jauge de la créativité de plusieurs crans. Et enfin en offrant plus que des miettes à celui qui occupera le poste d'avant-centre, quel qu'il soit. On l'a bien compris, c'est devant que l'OM doit se réaccaparer son costume de cador de la Ligue 1, parce que dans le même temps, les Strasbourgeois ne se gêneront pas pour bétonner et compter sur la réussite d'un Ajorque ou d'un Thomasson pour refroidir l'ambiance. C'est là tout l'enjeu de cet OM-Strasbourg. Alors, si l'envie de faire un crochet par le Vélodrome ce soir vous prend subitement, n'hésitez pas. Le jeu en vaut la chandelle avec une place pour les quarts de finale, et bien plus que cela !