Que veut vraiment faire l'OM ?

Dans un dossier consacré à l'image de Jacques-Henri Eyraud, en décalage avec les attentes des supporters, dans les colonnes de France Football, le président de l'OM lâche une phrase plus qu'intéressante : "Je comprends que certains supporters aimeraient que je parle plus de ballon, comme ils disent. Mais je ne veux pas passer pour celui que je ne suis pas. Je ne serai pas le directeur sportif bis". Une intention louable, qui fait penser à ce que Vincent Labrune avait pu dire pour ses premières années de mandat, expliquant viser le modèle de la Premier League, où l'on connaît les managers, mais pas forcément le nom des présidents. On aurait pu croire à une intention noble de laisser le football aux footballeurs, c'était en réalité pour mieux négocier à l'abri des regards. Preuve en est, l'ancien conseiller en communication y travaille toujours, pas loin de certains agents, de certains présidents encore en poste et de la Ligue de Football Professionnel. Alors tiens, est-ce que l'histoire va se répéter ? Avec un JHE qui commence à bien prendre ses marques dans les instances du football français ? A priori, l'homme de confiance de Frank McCourt devrait rester à sa place, mettant un directeur du football sous sa tutelle. Ou un head of football. Ou un directeur sportif. 

Trois idées totalement différentes suggérées par une même personne

Peu importe l'appellation mais la pirouette a déjà été intégrée par tout le monde : si la personne ciblée devait venir travailler en complément d'Andoni Zubizarreta, qui aurait très bien pu honorer sa dernière année de contrat, si la perle rare pour le poste est chassée à l'international depuis des mois, personne n'est encore là. Et il n'y aura qu'une personne recrutée, preuve que le départ du Basque ne dérange pas plus que ça dans la réorganisation du club. Du coup, où cela en est pour le recrutement ? Comme vous pouvez l'entendre dans la vidéo, Yvan Le Mée nous explique avoir spontanément donné trois noms pour le poste. Si l'agent attire avec son franc-parler son lot de détracteurs, il a le mérite d'avancer à visage découvert, ce qui est quand même plutôt rare en pareilles circonstances. Là où cela devient intéressant, c'est sur les profils suggérés : difficile de faire plus large. Comme si l'intitulé voulait tout et rien dire. Ariedo Braida, a été directeur sportif du Milan AC dans les années 80 puis à succédé à Zubizarreta à Barcelone en 2015 avant de devenir scout international pour le club catalan. Fabrizio Ravanelli a la même nationalité, les cheveux blancs également, mais la ressemblance s'arrête là. Il sera là plus pour l'image du club, et le réseau en tant qu'ancien qu'il peut être amené à développer, un peu à la Hasan Salihamidzic au Bayern, sans aucune garantie de succès cependant. Et puis il y a Olivier Pickeu, le directeur sportif disons "classique". 

L'OM attend des réponses ?

Au club, on n'oublie jamais d'insister sur le fait que le poste doit avoir une dimension internationale. C'est aussi en ce sens que Gary Cook a été sollicité par Frank McCourt. Une surprise, dans le sens un nom jamais entendu auparavant, surtout en France, pas quelqu'un qui viendrait d'un autre univers, n'est pas à exclure. Mais pour toucher le marché anglais, il ne faut pas nécessairement passer par une agence locale. Il n'est pas le seul, cela n'a rien d'extraordinaire, mais Olivier Pickeu l'a prouvé à Angers. De quoi lui octroyer le poste suprême ? En réalité, c'est plus l'ancien attaquant qui a son mot à dire sur les détails, étant également ardemment convoité par Monaco. Du côté de l'OM, on en est plus à s'adapter en fonction des aspirations des uns et des autres. Un peu comme un entraîneur en période de mercato, qui, en fonction des opportunités, se dit qu'il va peut-être changer son schéma tactique. Mais même là, peu importe le niveau, il y a tout de même des choses qui ne bougent pas : celui qui s'est engagé à jouer gardien ne va pas se retrouver dans le champ...