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PSG 0-1 OM : Villas-Boas a tout gagné
SaisonPublié le 14/09 à 01:00

PSG 0-1 OM : Villas-Boas a tout gagné

Retour sur les choix tactiques gagnants de l'entraîneur de l'OM pour ce PSG-OM.

C'est fait. Pour la première fois de son histoire, l'OM s'est imposé au Parc des Princes sous l'ère QSI du Paris Saint-Germain. Une première sur le score de 1-0, qui sonne comme une revanche pour un homme : André Villas-Boas. La saison passée, le coach portugais a réussi à se mettre tout le monde dans la poche avec sa seconde place en championnat, sa méthode, son charisme, sa capacité à tirer le meilleur de l'effectif à disposition et ses préceptes de jeu avec un pressing haut de Sanson et Rongier qui a fait rugir le Vélodrome de plaisir. Il ne lui avait manqué qu'une chose, son approche du match contre le Paris Saint-Germain. A dire que le PSG évoluait dans une autre galaxie, il avait fait grincer quelques dents. La défaite 4-0 dès la mi-temps n'avait rien arrangé. "Si vous pensez que je tiens le même discours aux joueurs..." marmonnait-il face à la presse il y a quelques jours. Alors cette année, AVB a bien noté, y a mis les formes, et rentre, quelque part, dans l'histoire du club en mettant fin à cette série d'insuccès de 10 ans.

Maxime Lopez, la surprise du chef

Car il n'était pas là au bon endroit au bon moment, ce succès porte sa marque, indéniablement. Dès vendredi, Dimitri Payet avait laissé filtrer que l'OM travaillait une nouvelle option à l'entraînement. Cela s'est confirmé au coup d'envoi avec la titularisation de Maxime Lopez à la place de Dario Benedetto. Pour jouer en faux numéro 9, comme Fabregas avec la sélection espagnole en 2012 ? Non. Pour jouer à droite, à gauche, dans l'axe, pour renforcer le milieu de terrain en s'appliquant sur le repli, laissant ainsi plus de répit à Dimitri Payet et Florian Thauvin, les deux atouts offensifs. Résultat des courses ? Passe décisive du premier pour le seul but du match inscrit par le second. C'est insolent de réussite. Alors bien sûr, toutes ces belles intentions de tableau noir n'auraient pas servi à grand-chose si Steve Mandanda n'avait pas encore fait un match de titan. Surtout sur cette parade contre Verratti à la première minute. Tant, dans l'euphorie, Paris se serait mis en confiance et aurait déroulé. Mais le plan de jeu de l'OM a tenu. Avec un Lopez qui a eu toute son utilité pour prêter main forte aux milieux récupérateurs, aux latéraux, pour défendre plus sereinement sur Neymar et Di Maria. A chaque fois, les Olympiens ont opté pour des prises à deux afin de ne pas se laisser déborder. Et Thauvin a fait la différence quand il le fallait, c'est aussi simple que ça. 

Qu'aurait-on entendu en cas de défaite ?

Non, ce n'est pas simple, évidemment, et Rudi Garcia en sait quelque chose. Car il avait déjà tenté ce coup de jouer sans attaquant contre Paris, et ça ne s'était pas terminé de la même façon (défaite 0-2 au Vélodrome). Preuve une fois de plus que le mérite revient à AVB : aligner Lopez c'est une chose, le convaincre de son utilité dans des tâches précises et le voir sortir un très bon match dans un registre qui n'est pourtant pas le sien habituellement en est une autre. En tentant quelque chose, Villas-Boas a pris des risques. En cas de défaite, il aurait eu à répondre de ce qui aurait alors été jugé comme une fantaisie et le pire aurait été promis à l'OM pour la phase de poule de la Ligue des champions à venir, voir pour la saison, car c'est connu, avec un effectif aussi étroit, on ne peut pas réussir. Puisqu'on parle d'effectif, la réaction de Benedetto aurait été guettée avec la plus grande attention. Mais l'OM a gagné. L'OM a fait six sur six pour ses deux premiers matchs, disputés à l'extérieur. Alors il n'y a qu'une chose à dire : merci, Monsieur Villas-Boas et surtout, ne vous arrêtez pas en si bon chemin.