Pourquoi Strootman est apprécié par tout le vestiaire
Le milieu néerlandais déçoit depuis son arrivée, mais en impose auprès de ses coéquipiers.
Il y a encore deux semaines, les articles dédiés aux performances de Kevin Strootman avec l'OM n'étaient guère flatteurs. Pire : en plus d'un niveau inquiétant, on insistait sur la situation contractuelle du Néerlandais et la nécessité pour l'OM de lui trouver une porte de sortie le plus rapidement possible. Il faut dire qu'avec le plus gros salaire de l'effectif, son prix d'achat estimé à 30 M€ et un bail jusqu'en juin 2023, l'ancien de la Roma ressemblait plus à un poids encombrant qu'à un atout pour l'OM. Enfin, l'avènement du trio Kamara - Rongier - Sanson au milieu le reléguait durablement sur le banc. Mais ça, c'était avant.
Ce n'est pas à la hauteur du prix payé mais...
On n'ira pas jusqu'à dire que Strootman s'est mué en l'espace de deux semaines en un titulaire indéracinable du onze de Villas-Boas, mais les événements ont changé la donne. D'abord, les suspensions et les blessures en défense ont conduit le coach olympien à le réintégrer dans l'équipe, et puis il y a évidemment le contexte qui a radicalement changé. Avec sa série de quatre victoires d'affilée, l'OM est désormais confortablement installé sur le podium. Le Néerlandais n'a pas été convaincant, surtout à Toulouse, mais on parle aujourd'hui beaucoup moins de sa situation, si ce n'est pour souligner que, tout compte fait, l'OM est heureux de pouvoir compter sur lui car il dépanne, comme contre Brest. AVB a dû se dire qu'il avait bien fait de prendre sa défense juste avant, comme vous pouvez le voir dans la vidéo.
Respecté par tous dans le vestiaire
Effectivement, la donne a changé pour Strootman dans cet OM revigoré. S'il n'atteint toujours pas son niveau de ses débuts à la Roma, on s'aperçoit de son importance dans l'équilibre de l'équipe et du vestiaire. Parmi les rares cadres d'expérience de l'effectif, avec Mandanda et Payet, son apport est reconnu de tous au sein du groupe. On y loue sa rage de vaincre et son hyperprofessionnalisme. Avec lui, l'expression "premier arrivé, dernier parti" n'est pas une image, et ce comportement déteint sur ses coéquipiers, comme il force l'admiration à jouer en serrant les dents, malgré une blessure ou une gêne, pour le bien de l'équipe. C'est d'ailleurs à peu près la même chose avec la sélection hollandaise où il n'est plus titulaire, mais reste régulièrement appelé. Ce sérieux se ressent jusque dans ses prises de parole publiques effectuées dans un français maîtrisé, quand d'autres ne font aucun effort à ce niveau-là. Bref, si tout cela ne change pas les risques pris par le club au moment de son transfert, sa situation évolue dans le bon sens, et il est bon de le reconnaitre.