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Pourquoi le FPF va devoir lâcher la bride de l'OM
SaisonPublié le 16/03 à 01:00

Pourquoi le FPF va devoir lâcher la bride de l'OM

Compte tenu de la situation de crise mondiale, le fair-play financier devrait mettre à l'arrêt son processus de sanctions vis-à-vis des clubs concernés.

L'OM, avec ses comptes au bord du vide (-91,5 M€ en 2018-2019), se débat depuis des mois pour trouver une parade aux inévitables sanctions auxquelles il s'expose de la part du fair-play financier. Cette parade n'est d'ailleurs pas si compliquée à cerner, puisque le club olympien va devoir vendre certains de ses meilleurs joueurs au mois de juin pour rentrer dans les clous. Mais, ce n'est pas tout. En effet, la très probable qualification en Champions League et surtout les droits TV de l'actuelle saison doivent aussi mettre du beurre dans ses épinards, d'autant qu'ils s'annoncent conséquents. Ou plutôt qu'ils s'annonçaient conséquents. En effet, avec l'arrêt du championnat et l'incertitude totale qui pèse sur la suite, il devient très compliqué de faire une projection sur ces gains potentiels et la manière dont ils vont être distribués. Un chaos dont les experts de l'UEFA vont forcément devoir tenir compte.

Les marges potentielles que pouvait espérer l'OM sur des éléments comme Sanson, Kamara ou Caleta-Car n'offrent plus aucune certitude

Si l'instance européenne n'a pas encore communiqué là-dessus, on la voit mal ne pas s'adapter à la situation et, si ce n'est changer les règles, au moins les ajourner. Pour les raisons expliquées plus haut, mais aussi et surtout parce que le mercato estival devrait se voir complètement chamboulé. En effet, comme l'expliquait dimanche L'Équipe, une récession se profile sur le marché européen des transferts, à l'image des marchés mondiaux. Du coup, les marges potentielles que pouvait espérer l'OM sur des éléments comme Sanson, Kamara ou Caleta-Car n'offrent plus aucune certitude. En gros, on ne sait même pas s'il y aura un réel marché, et comment et quand il aura lieu, puisqu'il n'y a strictement aucune visibilité sur le déroulement des affaires du football dans les semaines et les mois à venir. Sans parler de moratoire, le fair-play financier va donc devoir s'adapter à cette nouvelle donne.

Il va falloir en priorité tenter d'assurer le futur de ces institutions, surtout celles qui, comme l'OM, essaient de se bâtir un avenir

Il n'est évidemment pas question ici de parler de "chance pour l'OM", ce serait totalement déplacé dans un tel contexte, mais on est bien obligé de tenter de se projeter sur ce qui pourrait se produire dans les semaines à venir. C'est d'ailleurs ce que l'on fait actuellement à l'UEFA, qui doit aussi gérer l'incertitude sur le déroulement de l'Euro 2020. Cette crise constitue un réel danger d'effondrement pour les clubs de football, et l'OM en fait partie. Il va donc falloir, en priorité, tenter d'assurer le futur de ces institutions, surtout celles qui, comme l'OM, essaient de se bâtir un avenir, comme nous l'expliquait récemment l'avocat spécialiste du Droit du sport Thierry Granturco : "L'OM veut investir pour grandir, et on lui dit qu'il ne peut pas. C'est dommage, car on aimerait voir un OM concurrentiel, d'autant que son projet est sérieux. On empêche une entreprise de grandir en limitant ses investissements. Ce n'est que comme ça qu'il peut y avoir des retombées économiques et que l'OM peut attirer des investisseurs, des annonceurs, et surtout de bons joueurs. Or, sur un cas comme ça, on punit l'investissement". Sans même parler d'investissements, il va donc falloir parer au plus pressé afin d'éviter le chaos. On ne sait pas encore dans quelle mesure l'UEFA va décider de le faire, mais les cartes vont être rebattues. Il ne peut en être autrement.