Pour Riolo, le Qatar va sauver la L1

Ce mercredi soir, Jacques-Henri Eyraud était missionné avec d'autres présidents de Ligue 1 pour aller négocier avec Canal+ le paiement de la dernière traite des droits TV. On aurait pu se dire que le président de l'OM prenait de l'importance auprès de ces confrères mais dans ce groupe, il ne sera qu'en deuxième ligne avec Olivier Sadran ou Emmanuel Rivière. L'homme fort désigné pour ces négociations, c'est... Nasser El Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain mais aussi de BeIN Media Group, donc de BeIN Sport France, qui a aussi expliqué ne pas vouloir payer pour des matchs qui n'étaient pas encore programmés et qui a négocié il y a quelques semaines avec Canal+ la rétrocession d'un lot sur les prochains droits TV.

Une situation cocasse, pour ne pas dire plus, qui avait poussé la présidente de la Ligue, Nathalie Boy de la Tour, à s'abstenir au moment du vote pour la constitution de ce groupe de négociations. Mais selon L'Equipe, Boy de la Tour s'est appuyé sur l'avis des avocats de l'instance, du cabinet Clifford Chance, pour se convaincre qu'il n'y avait pas de problème de conflit d'intérêts puisque le groupe mandaté n'était pas décisionnaire. "Elle a retourné sa veste" aurait même lâché un président de club qui avait apprécié sa prise de position mercredi soir.

Mais pourquoi tant de revirement de situation, digne d'un film d'Oliver Stone ? Pour Daniel Riolo, qui s'est exprimé ce vendredi soir dans l'After, cela ne fait aucun doute, c'est pour permettre au PSG d'asseoir définitivement sa place dans le football français : "

"Tous les clubs se plaignent toujours du pouvoir du PSG, de son oseille, notamment Aulas. Là, il ne dit rien. On envoie Nasser demander à son adjoint, son employé, pourquoi il ne veut pas donner l'argent à des clubs. Je ne sais pas si on se rend compte qu'on frise le grotesque. Mais du coup, c'est le Qatar qui va sauver la Ligue 1, comme il l'a sauvé dans le dernier appel d'offres. Donc j'attends la rentrée quand les gens seront débarrassés de ce mal qui nous ronge actuellement, les banderoles anti-Qatar, les déclas de présidents anti-Qatar, les propos de Jean-Michel Aulas pour se plaindre alors que l'argent dans les caisses des clubs français viendra du Qatar et du PSG". 

Au président de l'OM, qui devrait assister aux négociations, d'être particulièrement vigilant sur ce qu'il sera décidé lors de ces négociations et particulièrement sur ce qui pourrait être demandé "en contre-partie".