OM : Villas-Boas est-il encore l'homme de la situation ?

Ils n'y arrivent plus. Contre Monaco, les joueurs de l'OM ont sombré après avoir pourtant ouvert le score. Cela ne sert à rien de le cacher, cette équipe de l'OM semble en crise et pas seulement sur le plan des résultats, où le podium, l'objectif principal du début de saison, s'éloigne de plus en plus. Dès lors, est-ce que le capitaine du navire est toujours apte à l'être ? En football, la question se pose en permanence. Marseille ne déroge évidemment pas à la règle. Que faut-il en penser ?

Non, visiblement, il a tout essayé... 

Il y a un peu plus d'un an, André Villas-Boas menaçait de claquer la porte après l'apparition de Paul Aldridge dans l'organigramme du club dans une conférence de presse mémorable. Il expliquait alors être libre, comme lorsqu'il a refusé beaucoup d'argent pour courir le Dakar plutôt qu'être sur un banc de touche. Depuis, les choses semblent avoir changé. Resté cet été après le départ d'Andoni Zubizarreta, alors qu'il avait pourtant menacé de partir avec lui, AVB aurait de nouveau menacé de partir après la défaite contre Nîmes lors d'un échange avec ses joueurs. Finalement non, Villas-Boas a précisé qu'il s'était mis à la disposition de sa direction. Une nuance qui semble, dit comme ça, avoir un aspect financier. Dans les faits, son équipe coule et ne propose plus rien. Pire, les matchs de l'OM s'arrêtent désormais à l'heure de jeu. Il y a des changements, on fait sortir Thauvin ou Payet pour faire rentrer l'autre, mais toujours est-il que la dernière demi-heure est encore plus vide de football que l'heure précédente. A croire que les joueurs sur la pelouse meublent, attendent patiemment la fin du match comme si de rien était. Et ils ne semblent pas être les seuls à vouloir gagner du temps. Contre Lens, Villas-Boas a expliqué la défaite avec la sortie de Rongier sur blessure. Contre Monaco, il s'est attardé sur l'arbitrage comme si l'OM s'était fait voler, comme vous pouvez le voir en vidéo. Niveau tactique, Balerdi milieu défensif est un échec, comme cela avait été le cas quelques jours plus tôt avec Germain ailier gauche. A un moment, il faut savoir dire stop au lieu de s'enfoncer davantage. 

Oui, il a de la ressource

Certes, les résultats actuels ne plaident pas en sa faveur mais André Villas-Boas reste un entraîneur qui sait très bien ce qu'il fait. Vendredi, il n'a pas hésité à se payer publiquement la tête de Nemanja Radonjic, jouant le désespéré face à l'inconstance du Serbe. Mais le lendemain, il l'aligne dès le coup d'envoi et l'ancien joueur de l'Etoile Rouge lui a rapidement rendu sa confiance avec l'ouverture du score. Au moment de célébrer son but, NR7 est allé checker son coach du poing, comme pour rappeler qu'AVB sait aussi avoir un discours privé avec ses joueurs, qu'il sait les piquer quand il faut. Depuis cet été, il réclamait un attaquant. Il vient à peine de l'avoir avec Milik. S'il n'a pas encore trouvé la bonne formule cette saison, AVB a quand même de quoi avoir une main heureuse en faisant une équipe autour du buteur polonais. Pourquoi pas dans un 4-4-2 losange, le schéma des meilleurs matchs cette saison, selon son propre aveu ? Peut-être que pour y revenir, il attend le retour en forme de Jordan Amavi, encore plus important dans ce système. En fin stratège, car le Portugais a déjà montré qu'il savait penser à tous les paramètres, il se sert peut-être de cette période pour écarter définitivement ceux sur qui il ne compte plus dans ce groupe. A l'image de Deschamps, qui était passé par des moments tout aussi délicats à cet instant de la saison pour sa première année sur le banc, il est encore en train de tâtonner. Il aurait déjà dû trouver la solution, c'est vrai, mais il reste tout de même le mieux placé pour résoudre l'énigme.