OM : son plus grand match ? Villas-Boas répond

C'était un double anniversaire. Le sien, tout d'abord, son 43e, mais aussi un professionnel : contre Bordeaux samedi, André Villas-Boas a célébré son 400e match en tant qu'entraîneur. Les joueurs de l'OM avaient donc intérêt de l'emporter pour leur coach, c'est d'ailleurs pour cela que Florian Thauvin s'est dirigé immédiatement vers lui, comme le reste du groupe, après l'ouverture du score.

30 matchs avec l'Académica Coimbra (37% de victoires), 58 avec le FC Porto (84% de victoires), 40 matchs avec Chelsea (50% de victoires), 80 avec Tottenham (56% de victoires), 101 avec le Zénith Saint-Petersbourg (63% de victoires), 51 matchs avec le Shanghai SIPG (63% de victoires) et donc 40 rencontres avec l'Olympique de Marseille (55% de victoires). Tiens, l'occasion de voir qu'avec le match au Pirée, AVB aura plus coaché l'OM que Chelsea. Le club marseillais sera alors le cinquième le plus entraîné par le technicien portugais, peut-être de quoi lui donner envie de prolonger encore plus l'aventure, alors qu'André Villas-Boas s'est exprimé sur les conditions d'une prolongation à Marseille.

C'est quoi, un meilleur match pour un entraîneur ?

En attendant, vu que c'était la 400e, après la rencontre contre Bordeaux, on a demandé à André Villas-Boas quel était son meilleur souvenir en tant que coach. Son meilleur match. C'est quoi d'ailleurs, un meilleur match en tant qu'entraîneur ? Celui où on réussit tous ses changements pour retourner une situation ? Où l'on prépare parfaitement son équipe ? Allait-il évoquer son tout premier match avec Coimbra sur le banc il y a à peine plus de 11 ans contre Portimonense ? Une victoire dans le derby de Londres contre Arsène Wenger ? Une victoire en finale de coupe avec le Zénith ? Honnêtement, nous misions sur la victoire en finale d'Europa League avec Porto parce qu'on parle quand même d'une finale de coupe d'Europe, avec tout ce que cela comporte comme adrénaline et comme pression, même si son club était ultra-favori contre Braga. Mais rapidement, le principal intéressé a coupé court comme vous pouvez le voir dans la vidéo. Il avait déjà pensé à cette question et la réponse était évidente dans son esprit : la victoire 5-0 de Porto contre son meilleur ennemi, Benfica.

L'humiliation suprême pour un rival !

Ca s'est passé le 7 novembre 2010. André Villas-Boas est le coach de Porto depuis l'été. Son équipe a pris un départ canon (8 victoires et 1 nul en championnat, 5 victoires et 1 nul en Ligue Europa). Au moment de recevoir Benfica, ils sont donc en pleine confiance. Son 4-3-3 tourne comme d'habitude sans se poser de question alors que s'ajoute à cela un brin de réussite. Sur ses trois premiers tirs cadrés, son équipe trouve à trois reprises le chemin des filets. C'est Varela qui ouvre le score avant de voir le phénomène Falcao marquer deux fois. Avant même la demie-heure de jeu, il y a 3-0. On peut alors penser que les Dragons vont faire tourner le ballon en pensant aux échéances futures. Mais ce n'est pas le plan d'AVB. Petit, il était dans le stade quand Porto avait obtenu sa plus large victoire contre Benfica, un 5-0. Il se dit qu'il y a la place d'aller chercher ce record et ainsi rentrer dans l'histoire de son club. Alors il patiente, voit les David Luiz ou Fabio Coentrao agoniser, et attend le dernier quart d'heure pour placer les dernières banderilles. A la 79e, Hulk marque sur penalty. C'est le moment. Il fait rentrer James Rodriguez et sort même un milieu défensif, Fredy Guarin, pour Walter, un attaquant. Hulk marque le 5e but à la 90e. Villas-Boas est comme un fou sur son banc, plus qu'une offensive dans le temps additionnel et c'est bon. Mais ça ne viendra pas. Le record sera tout de même égalé. Et la soirée jamais oubliée par AVB.