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OM : Sampaoli a-t-il voulu faire une "Guardiola" ?
SaisonPublié le 15/02 à 12:15

OM : Sampaoli a-t-il voulu faire une "Guardiola" ?

L'avis de Stéphane Guy, Eric Di Meco et Najet Rami sur la gestion de Jorge Sampaoli après la victoire à Metz.

L'Olympique de Marseille s'est imposé contre Metz (1-2) avec un but de Bakambu et un but de Milik, les deux attaquants de l'équipe qui avaient déjà trouvé le chemin des filets lors du dernier match de championnat face à Angers (5-2). Posé comme ça, ce match ne fabrique aucun nuage dans le ciel phocéen. Mais c'était sans compter sur une composition d'équipe surprenante du coach Jorge Sampaoli. Cela a beaucoup fait parler, comme dans le Talk Show que vous pouvez retrouver en vidéo. Dans l'After Foot sur RMC, alors que Daniel Riolo a défendu Jorge SampaoliStéphane Guy est revenu sur les choix de l'Argentin : "C'est vrai que la composition de départ pouvait paraître extrêmement surprenante avec Milik et Kolasinac sur le banc et puis ce système que nous, béotiens du football, avions du mal à comprendre. Mais j'ai noté que Frédéric Antonetti avait lui déclaré qu'il avait parfaitement compris où Sampaoli voulait en venir avec cette composition avant le match. C'était beaucoup plus simple qu'on ne l'imaginait. Sampaoli, de son côté, parle football, et a expliqué à la fin du match ce qu'il a mis en place. On doit lui donner ce crédit-là. Et puis le résultat tranche et il lui donne raison". 

Il faut voir plus loin avec Milik

Sur le plateau de Virage Marseille, que vous pouvez retrouver en intégralité dans la vidéo ci-dessous, Najet Rami ne pouvait pas se contenter des explications de l'entraîneur et surtout de la logique qui veut qu'un coach qui gagne ait raison : "S'il y a juste la victoire qui compte, on aurait fait d'Elie Baup un génie. A l'inverse, il peut aussi perdre et ne pas avoir tort... C'est toujours plus facile quand on gagne. Mais si c'était une équipe juste un peu supérieure à Metz, ça ne passe pas. Il y avait de quoi ne pas se faire peur jusqu'à la fin. Alors, ça ne me dérange pas qu'il fasse tourner. On se plaignait de Bielsa qui alignait toujours le même onze, ce n'est pas pour tomber sur Sampaoli. Mais tous les postes sont doublés ou presque désormais. Donc il n'y a pas besoin d'inventer à certains postes". C'est enfin la gestion de Milik qui dérange la supportrice, qui a peur, comme d'autres, que le Polonais décide de rendre son tablier à la fin de la saison au vu de son temps de jeu : "Quand tu as Milik, que tu as tellement galéré pour trouver un numéro 9, que tu en as un et qui a l'air de se plaire au club, tu fais tout pour le garder dans ton équipe, tu le mets au centre de ton projet". 

Une victoire signature avant tout ?

Plutôt dans le sens de Najet Rami, Eric Di Meco, en face d'elle sur le plateau, ne comprend pas le choix des hommes, même si le système, avec deux attaquants excentrés pour étirer les trois défenseurs messins, peut se comprendre, peu importe s'il condamne au départ Milik. Car dans cette composition quelle est la plus-value d'un Pape Gueye au poste de latéral gauche par rapport à Kolasinac, qui était resté sur le banc mercredi ? Plus problématique encore pour le champion d'Europe 93, la non-titularisation d'Under : "Si tu mets quelqu'un dans le couloir pour attaquer, Bamba Dieng en l'occurence, pourquoi tu te passes d'Under ? A la limite tu peux le mettre sur le banc quand tu joues comme contre Angers en 4-4-2 losange, mais là..." Fallait-il absolument impliquer Cheikh Bamba Dieng et Pape Gueye, de retour de la CAN, avec une titularisation ? Pour l'ancien minot, il y a une autre explication qui tient la route avec l'entraîneur de l'OM : "Je me demande si ces coachs-là ne veulent pas dans une victoire ou dans un titre qu'on parle d'eux. On ne peut pas comparer les deux entraîneurs mais Guardiola, quand il fait la composition contre Chelsea en finale, alors qu'il élimine le PSG avec deux supers matchs en demi-finales, c'est quoi ? C'est que Guardiola ne supporte pas de gagner si on ne dit pas que c'est Guardiola qui a gagné. Il a inventé un truc et il l'a perdu cette finale. Moi je n'aimerais pas que ça nous arrive". Di Meco fait référence à la finale de la dernière Ligue des champions, que Manchester City a perdu contre Chelsea (1-0) avec un onze sans milieu défensif. Et Havertz a marqué le but décisif sur une transition plein axe. Sampaoli, s'il a tenté par ses choix de mettre bien en évidence sa signature sur cette rencontre à Metz, a le mérite de repartir avec les trois points. Pour Stéphane Guy, le coach de l'OM n'a eu que deux bugs : à Galatasaray (4-2) et à Nice (4-2), deux matchs assez similaires d'ailleurs même si les ajustements tactiques étaient différents.