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OM : retour sur la saison 2019-2020 de l'OM
SaisonPublié le 06/07 à 01:00

OM : retour sur la saison 2019-2020 de l'OM

Ce que l'on doit retenir de la saison 2019-2020 de l'OM.

C'est une saison qui s'est achevée un peu n'importe comment. Et vu qu'il y avait nettement plus important, avec des vies en jeu, tout cela est logiquement passé au second plan. Alors, il y a bien eu l'indécence d'un certain président pour penser à l'intérêt de son club à ce moment-là, mais, au final, décision a été prise de clôturer la saison en cours, alors qu'il restait encore un match de la 28e journée à disputer. De fait, l'OM a été deuxième, a pu communiquer sa joie d'être de retour en Ligue des champions et c'est à peu près tout, nous sommes déjà dans l'exercice 2020-2021. Alors juste, avant que tout cela démarre, la préparation, l'intégration des recrues, le spectre des départs... revenons sur cette deuxième place. Car si elle ne s'est pas obtenue sur un championnat de 38 journées, cela reste une performance intéressante, que l'OM n'est parvenu à atteindre que cinq fois sur les vingt dernières années, pour situer. Et cette fois-ci, le club était loin d'être dans les deux plus gros budgets du championnat. Retour donc sur cette saison, par thématiques. 

Le match qui restera

Tout était réuni. En face, c'était ce Lyon contre qui l'OM perdait systématiquement ses nerfs, avec Rudi Garcia sur le banc, dans un stade plein, qui avait même sorti un tifo sur plusieurs virages comme celui qui avait fait le tour du monde en 2015. Comme si ça ne suffisait pas, Dimitri Payet a glissé quelques piments dans la recette de l'avant-match avec des déclarations chocs sur son ancien coach en conférence de presse. Mais Payet savait ce qu'il faisait. Car c'est aussi grâce à ce contexte qu'on se souviendra dans trente ans de son but, le deuxième, celui qui donnera la victoire à l'OM. Avec un tacle rageur pour récupérer la balle dans son camp, une remontée à la hargne, un relais intelligent avec Lopez et une frappe vicieuse. Quel kiff rien que d'y repenser... 

Le tournant de la saison

Il intervient une semaine plus tôt. L'OM reçoit alors le LOSC, sérieux candidat au podium. Villas-Boas n'a pas encore trouvé la bonne formule, il tâtonne. C'est qu'il avait prévu le recrutement de Rongier pour pallier au départ de Sanson. Mais c'est Luiz Gustavo, l'homme qu'il avait placé au centre de tout son circuit de relance, qui a quitté le club dans les derniers jours du mercato. Il faut donc repenser l'animation puisque le technicien portugais voit l'ancien nantais évoluer plus haut sur le terrain. Début novembre, il tente donc de faire jouer Boubacar Kamara en sentinelle, avec Sanson et Rongier en relayeurs très haut pour le pressing. Avec cette formule, l'OM sera invaincu pendant trois mois. Entre le match aller contre les Dogues et le retour, l'OM prendra 36 points sur 42 possibles, les écartant pour de bon du podium.

La crise

C'est une phrase qui pouvait paraître anodine de la part de Dimitri Payet, mais qui a pris encore plus de sens ces dernières semaines, avec les turbulences traversées par le club suite au départ d'Andoni Zubizarreta et l'incertitude de l'avenir d'André Villas-Boas : "Le club a grandi dans la gestion des crises. On arrive à se parler, à trouver des solutions tous ensemble". Plus qu'après la lourde défaite à Paris, le vrai moment chaud de la saison, cela a été quand André Villas-Boas s'est payé Jacques-Henri Eyraud en conférence de presse suite au recrutement de Paul Aldridge, laissant planer le doute quant à son départ à la mi-janvier. La surprise était totale, la déflagration devait l'être tout autant. Mais quelques jours avant, l'OM s'était imposé à Rennes (0-1) dans un sommet du championnat très important, et le club a gagné en coupe de France quelques jours plus tard, comme si de rien était. 

Le match à revoir dans son intégralité

Cela aurait pu être un tournant de la saison, et pas forcément dans le bon sens. Alors que l'OM avait déjà perdu Alvaro Gonzalez sur blessure pour plusieurs semaines au cours de la rencontre, l'arbitre fera son show en fin de partie avec deux cartons rouges, pour Boubacar Kamara et Dimitri Payet, ce qui allait plonger le club tout entier dans un sacré embarras pour les matchs suivants. Mais heureusement, la formation olympienne s'en est tiré à bon compte. Puisqu'elle ne prête pas à conséquence, c'est bon, on peut revenir sur cette réception de Montpellier sans serrer les dents. Et si l'OM n'a pas gagné (1-1), ce fut un match de fou, digne de ce que Bielsa sait faire de mieux, avec de la prise de risque, de la technique et des occasions en veux-tu, en voilà. 

L'anecdote

Au moment de gérer les absences d'Alvaro, Kamara et Payet, André Villas-Boas n'en menait pas large. Avant de se déplacer à Dijon, à l'entraînement, il s'en va donc sonder Kévin Strootman sur la possibilité de le faire évoluer en défense centrale pour dépanner. Le Hollandais conforte le coach dans son idée première : c'est le moment d'envoyer un signal aux jeunes du groupe. Il laissera l'ancien joueur de la Roma au milieu, Rongier sur le banc, et c'est Lucas Perrin qui fera son baptême du feu en Bourgogne. Au final, le finaliste de la Gambardella en 2017 se montrera à la hauteur sur les quatre matchs de Ligue 1 qu'il aura à disputer. Une opération tout bénef, pour l'image du coach, pour le club qui s'évite de recruter un élément de complément à ce poste et pour le projet de formation qui a bénéficié comme il fallait de ce coup de projecteur, avec des parents de jeunes footballeurs de la région agréablement surpris. 

Le coup tactique

Au moment de se déplacer à Angers, André Villas-Boas demandera à son équipe de laisser le ballon à la formation coachée par Stéphane Moulin. Un coup tactique qui fera mouche, l'OM s'imposant sans trembler. Pour le deuxième but, l'équipe pourra compter sur une action de Bouna Sarr et Hiroki Sakai dans le couloir droit qui débouchera sur un penalty. Comme un symbole avec ces deux joueurs de devoir qui se sont avant tout appliqués cette saison à appliquer les consignes du coach. 

Le détail qui tue

On l'a oublié, mais tout a démarré cette saison grâce... aux supporters niçois. L'été dernier, l'atmosphère était plus légère en France, et ce qui occupait l'espace médiatique, c'était les banderoles homophobes dans les stades. Pour la troisième journée, l'OM se déplace à Nice et le public de l'Allianz Riviera ne peut s'empêcher une petite provocation. L'arbitre renvoie un temps les deux équipes au vestiaire. Ce qui profite à l'OM, plus en jambes à la reprise, et à Dario Benedetto, qui inscrit le premier but en championnat de l'équipe alors que les Aiglons étaient précédemment bien dans la partie. Si ça se trouve, rien ne se serait enchaîné comme ça sans ce temps mort...