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OM : objectif Europa League à tout prix ?
SaisonPublié le 23/03 à 01:00

OM : objectif Europa League à tout prix ?

La compétition européenne à l'ombre de la C1 n'a pas que des adeptes.

Chaque année, ou presque, se pose la question de l'Europa League et de la nécessité d'y participer. Pas forcément pour les supporters olympiens, pour qui l'Europe fait partie de l'ADN du club, quelle qu'elle soit. Mais pour certains spécialistes, qu'ils soient anciens entraîneurs ou dirigeants, disputer la C3 n'est pas un objectif absolu. Leur argument principal réside dans le fait que cette coupe du jeudi soir pompe énormément d'énergie sans rapporter pour autant beaucoup d'argent. On se souvient, par exemple, de l'épopée de 1999 où l'OM avait atteint la finale de ce qui s'appelait encore la Coupe UEFA face à Parme. Un parcours qui avait enchanté les supporters, mais qui avait, selon les dirigeants de l'époque, plus coûté d'argent au club en primes de match qu'il en avait rapporté. Aujourd'hui, le "prize money" a évidemment augmenté, mais il fait encore figure de pourboire comparé à celui de la C1. Du coup, alors que l'OM va se battre jusqu'au bout pour la cinquième place (la sixième sera qualificative pour la nouvelle Ligue Europe Conférence), certains se demandent si le jeu en vaut la chandelle.

Courbis : "L'an prochain, on entend qu'il n'y aura pas de sous. Comment jouer l'Europa League dans ces conditions ?"

Parmi les détracteurs de la C3, Rolland Courbis fait figure de tête d'affiche depuis des années. Peut-être le fait d'y avoir laissé des plumes en 1999 alors que l'OM jouait le titre de champion de France. En tout cas, il réaffirmait cette position lundi dans La Provence, arguments à l'appui : "Faut-il souhaiter à l'OM de terminer 5e ? J'ai ma réponse, c'est non. L'an prochain, on entend qu'il n'y aura pas de sous. Comment jouer l'Europa League dans ces conditions ? Un bon groupe, c'est 20 joueurs avec des jeunes, mais avec l'Europe, il t'en faut 7 ou 8 de plus. L'OM n'aura pas l'argent pour les payer. Il ne faudrait donc pas que le rêve de la Ligue Europa se transforme en cauchemar". Dans son argumentaire, l'ancien coach olympien ajoute qu'avec près de 30 joueurs de haut niveau, le risque de fissures dans le vestiaire est automatiquement multiplié. Tout cela n'est pas faux, surtout lorsque le parcours s'avère finalement raté et que les équipes affrontées ne sont pas très attrayantes, mais ce n'est pas toujours le cas.

Les jeunes générations ont encore des étoiles plein les yeux au souvenir des finales de 1999, 2004 et 2018

Pour en revenir aux rêves européens des supporters marseillais, ils font partie des plus grands souvenirs, toutes générations confondues. Il y a bien sûr les épopées de C1 du début des années 90, mais il y a aussi celles en C3, et elles sont mémorables. En effet, les jeunes générations ont encore des étoiles plein les yeux au souvenir des finales de 1999, 2004 et 2018. Des finales perdues, certes, mais des parcours inoubliables qui ont enflammé le Vélodrome. Peu importe, dans ce cas, que ces aventures n'aient pas grossi les finances du club. Et puis, quel club français peut se targuer d'avoir disputé autant de finales européennes (2 en C1 et 3 en C3) ? Aucun, évidemment. Du coup, la perspective de retourner à l'étage au-dessous la saison prochaine n'a rien d'infamant, d'autant qu'on a payé pour voir que celui de la C1 était encore bien trop élevé. Avec une équipe renouvelée drivée par Jorge Sampaoli et le retour des supporters au Vélodrome, l'idée a même de la gueule non ? Faites votre choix !