OM : Comment Sampaoli mise tout sur le jeu collectif

Au moment de revenir d'une trêve internationale, certains coachs sont débordés par les debriefs à faire avec leurs poulains. Alors que l'OM va reprendre la compétition ce dimanche, Jorge Sampaoli n'a pas ces soucis avec l'OM : ils ne sont que deux dans son équipe à avoir vraiment eu une parenthèse en sélection : Duje Caleta-Car et Saîf Khaoui. Et encore, le premier a été aligné quand il fallait jouer contre Chypre et Malte, le second alors que sa nation était déjà qualifiée pour la CAN. Sinon, Kamara et Mandanda ont peu joué, Milik s'est fait chambrer pour son manque d'efficacité. Preuve des limites de l'effectif actuel ? Si tel est le cas, l'Argentin n'est pas au bout de ses peines, Milik et Thauvin sont annoncés loin de l'OM l'été prochain. Longoria a pourtant déclaré que l'OM avoir "le contrôle" en ce qui concerne le destin de l'attaquant polonais il y a quelques semaines. Mais ça peut être une manière habile de jouer sur les mots si le club décide d'en faire une plus-value dès le mois de juin. Il y a de quoi se dire dès lors que Sampaoli va finir par faire comme son mentor, Marcelo Bielsa, et claquer la porte quand son président va lui remplacer Gignac et Ayew par Sarr et Nkoudou. Même si tout est possible dans le football, cela n'en prend pas le chemin toutefois. 

Le collectif créé de la valeur ajoutée

Car Sampaoli était conscient de toutes les équations du problème quand il a signé. S'il aime par exemple beaucoup Florian Thauvin ("Pour moi, Thauvin est un des joueurs les plus importants de l’équipe, que ce soit pour le club, pour le terrain. Quand je le vois jouer et s’entraîner, j’aimerais le garder") il savait en venant tout de sa situation et la complexité de trouver un arrangement pour le voir prolonger. Mais il a quand même signé. Convaincu qu'il y avait quelque chose à faire à Marseille. Convaincu qu'il était capable avec sa méthode de faire progresser le groupe dans son ensemble. Même s'il s'en défend, Sampaoli pense donc déjà au moyen terme, comme vous pouvez le voir en vidéo : "On doit former des joueurs pouvant avoir des connexions dans le jeu et sur le terrain. Il faut être capable de créer des relations entre les joueurs pouvant générer des actions de jeu qui sont enthousiasmantes". Séduisant programme. L'OM n'a peut-être pas un effectif de fou, que les sélections s'arrachent à chaque trêve internationale ? Tant pis, Sampaoli va faire un collectif, donner un cadre, où chacun va sembler plus fort car il saura exactement ce qu'il a à faire, et surtout des facilités pour combiner avec un élément compatible. Comme un Brice Dja Djédjé en son temps qui était devenu une des références à son poste en Ligue 1, l'espace d'une saison. Pour cela, Sampaoli essaie de fédérer, d'alterner les consignes avec et sans ballon, insistant quand même sur la possession. "Ce que j'essaye de faire, c'est de créer de la valeur et un amour du ballon", confesse-t-il. 

Une autoroute pour Sampaoli

Donc si l'OM n'a plus Thauvin mais un joueur moins fort à la place, cela peut quand même faire les affaires de l'OM s'il respecte les consignes, permet à ses coéquipiers d'être meilleurs. Pareil pour Milik : "Pour avoir une équipe qui joue au football, tout est lié aux relations entre les joueurs. Et créer des identités, des idées de jeu, est de plus en plus difficile. Car dès que certains joueurs commencent à bien jouer, ils veulent tout de suite partir". Le niveau technique du groupe dans son ensemble n'est pas encore au niveau voulu par Sampaoli : "Certains joueurs, assurément, sont compatibles. Après, sur la technique pour le collectif, on est un peu déséquilibré. On doit travailler sur ça". Terrible constat, il y a des joueurs qui ne sont pas au niveau qu'il faut faire partir. Alors que dans le même temps, ceux qui sont au niveau risquent de partir d'eux-mêmes. Paradoxalement, pour Sampaoli, c'est une autoroute. Il n'y a plus qu'à y aller à fond dans l'impression de son style en vue de la saison prochaine. Dès fois que certains resteraient...