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OM : comment interpréter les dernières sorties de Eyraud et Villas-Boas ?
SaisonPublié le 16/10 à 01:00

OM : comment interpréter les dernières sorties de Eyraud et Villas-Boas ?

Retour sur les déclarations les plus marquantes dans l'émission "Top of the foot".

C'était l'évènement médiatique de la soirée : RMC, détenteur de droits de la Ligue des champions, avait organisé une émission spéciale au coeur de la Commanderie et tout l'Olympique de Marseille s'est prêté au jeu. Mohamed Bouhafsi et Jean-Louis Tourre ont vu défiler à leur micro le président, le directeur général en charge du football, l'entraîneur, des cadres, des jeunes, des recrues, mais aussi le responsable du centre de formation...Vous pouvez retrouver l'intégrale des déclarations d'Eyraud, Longoria, Villas-Boas et les autres dans le live du Phocéen. Que faut-il en retenir ?

André Villas-Boas à double lecture ?

Principalement, deux choses. Tout d'abord, le jeu de chat et de la souris, entre Jacques-Henri Eyraud et André Villas-Boas au sujet de la prolongation éventuelle du coach, encore sous contrat à l'OM jusqu'au mois de juin. C'est d'abord le président qui est interrogé sur le sujet. Il donne une phrase, sans doute préparée puisqu'il la répétera au moment de la relance : "J'aimerais beaucoup continuer avec André Villas-Boas, mais on ne va pas discuter de ça par médias interposés. Je suis satisfait de son travail et de notre relation". Pas de friture sur la ligne donc, il n'y a plus qu'à. Mais une heure et demie plus tard, André Villas-Boas est invité dans l'émission. Les mauvaises langues diront qu'il a saisi l'occasion de donner sa vérité, les absents ayant toujours tort. Mais toujours est-il que le Portugais a une nouvelle fois brillé dans sa réaction. Au moment où les propos lui sont rapportés, il glisse tout d'abord qu'il remercie aussi Frank McCourt, avec qui il est en contact, pour bien resituer les relations des uns et des autres. Et alors qu'on lui demande ce qu'il en pense, il explique que la priorité, c'est peut-être d'abord de gérer les trois fins de contrat dans l'effectif (Thauvin, Amavi et Germain). Une manière de dire que le sportif passe avant tout. Une manière aussi de pointer les dysfonctionnements du club. Toujours est-il qu'une fois de plus, le grand gagnant de l'échange, c'est AVB.

Eyraud offensif pour Mediapro

En théorie, JHE ne devrait pas mal vivre le fait de se faire voler la vedette. Voilà plusieurs semaines que le président de l'OM s'est mis en retrait, laissant le soin à Pablo Longoria et AVB de gérer la représentation du secteur sportif. Reste qu'il a moins été à la fête lorsqu'il a été interrogé sur un autre sujet : Médiapro. Le groupe espagnol n'a pas honoré son premier versement et n'arrive pas à payer sa deuxième traite auprès de la Ligue. En conférence de presse, André Villas-Boas avait imagé la situation en évoquant des villas à Beverly Hills. Vous pouvez retrouver sa déclaration en vidéo. Jacques-Henri Eyraud a fait moins clinquant, mais il est resté dans l'immobilier pour sa métaphore : "Quand vous louez un studio pour trois ans, vous ne vous retournez pas vers le propriétaire au bout d'un mois alors que vous êtes dedans". Très attentif à la situation, le président de l'OM promet que le club ne va pas se laisser faire. Il met même son ego de côté en appelant à l'unité et en soutenant publiquement un de ses prédécesseurs, Vincent Labrune, désormais président de la LFP, en qui il a toute confiance pour régler la situation. Ce qui est évidemment intelligent : la situation est suffisamment grave pour ne pas se faire remarquer avec de vieilles querelles de clocher. Là où cela devient plus délicat, c'est lorsque JHE pointe ceux qui se demandent comment les présidents de Ligue 1 ont pu accepter une telle offre sans demander de garanties, sans douter de la viabilité du projet d'un abonnement à 25 euros mensuels pour regarder du championnat de France. A être trop offensif, à se demander si ceux qui font ce constat après-coup le faisaient avant, le président évite d'évoquer sa responsabilité dans cette affaire. C'était peut-être une occasion en or de faire amende honorable, tout en posant le contexte. Attention à ne pas le regretter dans une affaire où tout se délite et où les nouvelles révélations sont quotidiennes.