OM : ce que les marseillais ont pris en plus à Nîmes (0-2)
Retour sur la victoire de l'OM à Nîmes (0-2) et sur ce que les Olympiens ramènent, en plus des trois points, de leur victoire en déplacement.
Bien évidemment, ceux qui ont affirmé que les Olympiens s'étaient imposés la semaine dernière contre une bien faible équipe de Nantes ne sont pas à court d'arguments après le succès obtenu sur la pelouse de Nîmes. Les Crocos n'ont plus rien à voir avec le promu aux dents longues que les Phocéens avaient dû affronter il y a deux ans aux Costières. Cela manque clairement de technique et de caractère. Quand bien même, il y a encore à dire pour ceux qui résument le succès de l'OM contre l'Olympiakos avec l'arbitrage et les deux penalties obtenus. Cette fois-ci, Jordan Amavi est passé tout près du carton rouge alors que c'est un joueur de Nîmes qui s'est fait expulser pour deux jaunes en trois minutes. Mais ces arguments ne tiennent que trop peu car la dynamique de l'OM parle pour elle : c'est la troisième victoire consécutive des hommes de Villas-Boas, la cinquième d'affilée en Ligue 1. On peut dire ce que l'on veut, au bout d'un moment, ce n'est pas de la chance.
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De précieux automatismes dans le jeu
C'est aussi et surtout que l'OM a fini fort. Après avoir ouvert le score, l'équipe n'a pas baissé le rideau et a voulu continuer à jouer. Les entrants, à l'image de Valère Germain, se sont mis dans le tempo et donnent totalement raison à André Villas-Boas : le schéma, finalement, importe peu. Pour ce match, le technicien portugais a innové avec un 4-3-2-1. Cuisance et Payet en soutien de Benedetto alors que Rongier et Sanson contrôlaient les couloirs. Le milieu de Nîmes a été englouti mais l'essentiel est ailleurs. Sans dire qu'ils se trouvent tous les yeux fermés, ces joueurs de l'OM commencent à se comprendre, à anticiper les déplacements des uns, des autres, et c'est bien là le principal. C'est forcément plus facile, derrière, de s'adapter. En conférence de presse après le match, AVB donne d'ailleurs son sentiment sur cette maîtrise collective retrouvée : "On a juste retrouvé de la confiance. Parfois, je vous ai parlé des relations de cause à effet tardives, et peut-être que ce sont les choses qu'on a faites pendant tout ce temps, à se préparer pour Porto. Je vous ai dit que j'ai préparé Porto, comme je n'ai jamais préparé de match dans ma vie. Peut-être que les choses commencent à sortir pour nous maintenant. Je veux croire en ça. Maintenant on va jouer des adversaires d'un autre niveau, avec City, Monaco et Rennes. On va voir ce qu'on peut faire."
Cap sur City puis Monaco... Et on a hâte !
Il y a donc tout lieu de penser que les Phocéens repartent du Gard avec plus qu'une simple victoire. Déjà, il n'y a pas eu de casse, ce qui n'est pas rien dans la période actuelle, et la semaine qui arrive semble plus simple niveau préparation. Puisqu'il faudrait un petit miracle pour finir 3e du groupe (l'Olympiakos a son destin en main et reçoit un Porto déjà qualifié et sûrement démobilisé), il sera possible de proposer une équipe mixte en Angleterre pour préparer au mieux la confrontation contre Monaco samedi prochain. On a hâte d'y être, preuve que quelque chose a changé.