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OM 3-2 Angers : Ca, c'est fait !
SaisonPublié le 17/05 à 01:00

OM 3-2 Angers : Ca, c'est fait !

Retour sur la victoire in extremis de l'OM contre Angers (3-2), qui qualifie (sauf retournement de situation improbable) le club en Europa League.

Jorge Sampaoli est venu à l'OM aussi pour son image de coach qui transmet des émotions. Difficile de ne pas être servi avec cette victoire contre Angers (3-2), qui, à la faveur des résultats de Lens et de Rennes, fait de l'OM un participant à la prochaine Europa League avant la dernière journée. On a vu du jeu, des occasions, et, sans un Paul Bernardoni des grands soirs, il pouvait bien y avoir 4-0 à la pause. Mais l'OM a eu le chic pour remettre les Angevins dans le match. Le club de Stéphane Moulin n'avait pourtant plus rien à jouer et, dans ces moments-là, c'est bien connu, il ne faut pas compter sur les replis des joueurs offensifs. L'entraîneur du SCO a sorti ses deux éléments de couloirs à la mi-temps, les visiteurs ont marqué sur un coup de pied arrêté et, à dix minutes de la fin, une mésentente entre Sakai et Mandanda semblait coûter la victoire à l'OM. Finalement, des joueurs que l'on attendait plus se sont révélés précieux. En fait, c'est dans ce club où l'on fantasme systématiquement sur les grands attaquants que trois d'entre eux se sont illustrés. Tout d'abord Benedetto, qui n'a que des miettes avec Sampaoli mais qui n'a pas eu d'états d'âme pour contrôler et donner dans le bon tempo à Bamba Dieng. Là, le minot sénégalais, qui avait marqué un but et les esprits à Auxerre mais que l'on a plus vu sous Sampaoli, a fait le contrôle de la poitrine qu'il fallait, pour être dans le sens du but et pousser le défenseur d'Angers à la faute. Enfin, Milik a eu le sang-froid nécessaire pour convertir le penalty et faire jubiler son président. 

Comme en 2017 avec Rudi Garcia finalement

En ce sens, cette victoire ressemble un peu à celle que l'OM avait obtenu il y a cinq ans contre Bastia (1-0). L'entraîneur était là aussi arrivé en cours de saison (Rudi Garcia avait remplacé Franck Passi), la lutte avec le Bordeaux de Malcolm avait été intense, et s'il y avait une satisfaction à disputer une compétition européenne, c'était plus histoire de remplir le calendrier, d'offrir quelques déplacements aux supporters voire d'appâter certaines recrues que pour vraiment saliver sur les matchs à venir à l'automne. Surtout, dans un sens comme dans l'autre, les résultats obtenus par une formation serviront à une autre : tout le monde est conscient que cette équipe n'est pas vouée à rester en place. Il y a cinq ans, Rudi Garcia avait réglé le sort de certains membres du staff dès le barbecue de fin de saison. Sampaoli, lui, a déjà commencé à indiquer la voie avec les mises à l'écart de Rocchia, Khaoui, Germain et Cuisance. Dans le jeu, il y a encore beaucoup à dire et le technicien ne voit pas encore ce qu'il aimerait mettre en place. Il va maintenant pouvoir construire "son" équipe, avec "ses" soldats. 

Cinq ans dans le top 5 de la Ligue 1

Il y a cinq ans, le mercato aussi était plein d'espoirs, car il y avait le chéquier de Frank McCourt, et une enveloppe mercato annoncée qui n'avait pas encore été beaucoup entamée. Pour cette intersaison cela semble être différent mais il est encore permis de rêver : Longoria semble avoir le propriétaire américain à la bonne et peut le faire craquer sur des coups bien pensés, comme a pu l'être Milik en janvier. Quand on y pense, c'est quand l'OM avait les finances au vert que Kostas Mitroglou a signé et c'est quand il n'y a plus d'argent que l'auteur du triplé dimanche soir débarque... Finalement, la seule constante entre les deux périodes, c'est le classement : cela fait cinq saisons consécutives que l'OM finit dans le top 5 de la Ligue 1. Une première depuis les années Pape Diouf puis Didier Deschamps (2004-2011). Ca, c'est fait. C'est bien. Maintenant, la suite, c'est le podium !